pensez à référencer vos personnages dans le repertori.
Cela vaut également pour les scénarios et préliens que vous créez, ne les oubliez pas!
merci de privilégier les personnages studiosi !
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| | rendez-vous au paradis (simone) | |
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Auteur | Message |
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Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| Sujet: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 10:40 | |
| tumblr.
SIMONE MARCONI je marque ton nom sur les vagues pour ne jamais oublier notre première escapade sur cette plage isolée *AGE — vingt-sept ans. un garçon ! c'était un garçon. vingt-sept ans que le village chante de la venue d'un fils pour les marconi, et ce père qui passait de porte en porte, son nouveau-né dans les bras, claquant contre son palais sa langue râpeuse : "marconi, simone marconi" disait-il, accentuant toujours un peu trop sur la première syllabe, troublant son accent dans les pleurs de ce bébé, directement érigé en symbole. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — l'été 1990 a eu la réputation d'être frais et pluvieux. il y est pourtant né dans une grande fanfare, englobant la liesse du renouveau, offrant au village le spectacle de l'enfant prodigue. simone aurait détesté ça, s'il l'avait vu. le 22 juillet de cette année fut marqué une croix blanche, ainsi que par une très faible fréquentation touristique. pas vraiment un hasard, pour lui. NATIONALITÉ — italienne, sans compromissions. ÉTAT CIVIL — il s'éloigne, de toutes les formes d'affection qui veulent l'attraper au passage. il ignore le chant des sirènes qui lui renvoient sa gueule bien faite et ses muscles taillés par ses pièces de bois. avant que son père ne disparaisse, simone croyait avoir la vie devant ses yeux et les plaisirs charnels à portée de main. depuis, il ne s'autorise que si peu d'instants futiles qu'une femme ne ferait que l'abrutir d'une joie distraite, inutile, vaine. il se mariera un jour sans élan ni passion, pour faire plaisir à la mamma. mais son coeur est coulé dans le fond du lac, depuis bien longtemps déjà. OCCUPATION — son métier est la seule chose -avec sa soeur francesca- sur laquelle simone pose un oeil fier. très jeune, son père l'a initié à l'amour du bois, aux caresses des striures, au son des marteaux, à cette odeur âpre de l'écorce trop jeune. comme son grand père avant lui, celui-là même dont il porte justement le nom et qui est l'instigateur, très respecté au village, du groupement des artisans, simone est ébéniste. il fait chanter le bois pour sortir tous les mots qui se perdent dans le fond de sa gorge. il taille du matin au soir des meubles et des oeuvres, dans un silence troublant que seule sa famille et une poignée d'êtres privilégiés sont autorisés à interrompre. COMMUNAUTÉ(S) — sans grande surprise, simone est aussi influent que présent au sein de la communauté des artisans de malcesine. instiguée par son grand père dans les années cinquante, la communauté porte le sceau des marconi comme la sueur des passions réunies, l'abnégation de ces hommes courageux qui ont choisi de voir en simone leur dernier espoir de salut. GROUPE — nativi. MOOD BOARD — clique.
cose su di me.
QUALITÉS — observateur. attentif. protecteur. simple. honnête. bosseur. généreux. serviable. loyal. appliqué. DÉFAUTS — nerveux. inconstant. lâche. impulsif. fuyant. taciturne. indécis. renfermé. têtu. PASSIONS — c'est la vie qui la première fascine et anime simone. s'il disait ça devant le parterre réuni des chercheurs à la gueule froncée, il sait pour sûr qu'on entendrait dans l'auditoire des rires -polis mais distincts-, des moqueries fuser, bref : qu'on le prendrait pour un con. pourtant avant tout simone aime vivre, il aime se dire que la vie lui appartient, qu'elle habite son corps dans une colocation à long-terme, et que bien qu'elle soit fragile il s'est promis d'en prendre soin. avec la vie vont les réjouissances, ces plaisirs simples qu'on ne savoure jamais avec autant d'intensité qu'à malcesine. croquer dans un fruit à peine trop mur, plonger sans préparation dans la zone la plus froide du lac, couvrir la main brune de sa mère de baisers, regarder les étoiles filer d'un bout à l'autre de l'horizon lors de nuits qui ont un goût de toujours, en haut du monte baldo. s'il fallait n'en choisir qu'une pourtant, simone sait qu'il ramasserait outils et tablier et que c'est au bois qu'il accorderait ses plus vifs sentiments. les arbres, leur sève, les odeurs qu'un tronc que l'on tranche, que l'on honore, que l'on ponce pour laisser révéler la matière, pour qu'explosent parfois les couleurs sombres et graduées d'un bois humide. simone aime le bois presque comme s'il pouvait lui parler, presque comme si dans les arbres il avait caché un peu de son coeur, cette partie-là qui ne cherche qu'à se cacher, à éviter le soleil. la sensation d'un bois lisse contre ses empreintes durcies ne laisse en lui d'un sentiment d'intense plénitude. SAISON PRÉFÉRÉE — c'est l'automne qui récolte les faveurs de l'italien aux cheveux indisciplinés. l'automne, c'est toujours un peu la mort de quelque chose et bien souvent la saison qui obtient de la part des gens le moins de bons sentiments. pourtant, lorsque les premiers arbres se drapent de ces couleurs chatoyantes, lorsque résonnent dans les collines environnantes des notes chaudes de rouge et d'orangé, simone disparaît. à le chercher, on le retrouverait allongé sur un lit accueillant de feuilles dorées, aux pieds de cette cabane dont on parle de l'existence comme légendaire. chaque automne simone se retranche, quelques jours à peine, dans ce lieu qu'il a construit et amélioré les années passant. sa mère partage ce secret avec sur les lèvres un sourire mystérieux, bien seule à comprendre que son fils n'est lui-même que là-bas, habité par l'odeur des arbres, seul avec pour compagnon un silence en pleine renaissance, défait de l'agitation des touristes et vacanciers, laissant aller ses derniers morceaux d'été pour retrouver le calme qui lui va si bien. FRUIT PRÉFÉRÉ— avec l'automne partent les gens, avec l'automne rentrent les fils, partent les jeunes, avec l'automne vivent les vieux, sortent de chez eux, profitent dans une complicité quasi-criminelle des beaux jours italiens, quand septembre réchauffe les coeurs et que les touristes, abrutis par le soleil de leur mois d'août, sont rentrés chez eux. au coeur de cette saison pousse le fruit dont simone se gave, ces grappes de raisin si sucrées qu'elles collent sur la langue. il en avale des grains tout rond, les uns à la suite des autres, jusqu'à arriver presque au bord de l'étouffement, la bouche pleine d'un jus sucré qui bientôt deviendra un vin dont la région se targue. puis un à un, dans une attitude proprement italienne enseignée par les hommes du village, il recrache le plus loin possible les pépins restés entre ses lèvres, et enfin repu et satisfait, il laisse aller ses yeux fermés contre la chaleur caressante. LIEU FAVORI — parce que cela ne surprendra personne, son lieu favori à malcesine reste avant tout celui où il se sent le plus en sécurité. on penserait alors à la maison familiale, aux lenteurs des forêts du monte baldo, à cette cabane qu'il tient comme le dernier des trésors du monde. mais il n'en est rien, et ceux qui connaissent bien simone (ils sont si peu) peuvent s'attendre à l'apercevoir, lorsque les températures redescendent, sur le sable poli de la spiaggia paina. cette petite crique préservée est tout ce qui fait l'âme de simone, calme et volupté, douceur et temps. oui, il y trouve du temps, du temps pour réfléchir et retracer les parcours de sa vie, du temps pour plonger sa tête sous l'eau lorsque les souvenirs se font trop brûlants, et du temps pour tracer du bout des doigts des messages dans le sable, à l'abri des regards. RÉPUTATION A MALCESINE — personne n'a fait la réputation de simone. malcesine EST simone, tout comme elle est le nom et le visage un peu sale de tous ces gamins qui ont eu le malheur et l'immense chance de naître entre ces vieilles pierres. malcesine, c'est francesca sa soeur, c'est achille, c'est paola, c'est pluton et venus, c'est angelo, alessia et les autres. c'est tous et personne, l'ensemble de ces petits italiens et italiennes dont le coeur est forcément né bordé d'une générosité qui dépasse le ciel. c'est ceux qui sont partis et ceux qui reviendront, c'est ceux qui mourront là, dont simone fera sans doute partie. cette loyauté est sans égale dans le parterre des enfants du pays : les anciens le savent, ils voient dans la flamme des yeux de simone qu'il est peut-être celui qui partira le dernier. tous les jeunes coeurs du village y ont un jour songé : s'échapper, vivre une vie qui leur appartiendrait mieux, plus et plus fort, ailleurs et loin d'ici. tous sauf simone. ailleurs, l'air serait irrespirable, les couleurs plus fades, les paysages moins beaux. cet amour secret et nourri, simone en a fait sa force, les autres en ont fait sa bataille. l'arrivée étouffante des chercheurs et autres intellectuels à petites lunettes ayant crispé pas mal de natifs, il a fallu trouver un chef de file, de ces visages dont on parle encore des années après. trouver celle ou celui qui incarnerait l'âme de ce village, la chaleur des murs extérieur, la fraîcheur des chambres à coucher, les couleurs des fruits de saison. qui de mieux que le fils et petit-fils marconi, artisans de plusieurs générations, fierté des locaux ? AU VILLAGE DEPUIS — toujours, et encore ce n'est pas assez.
vivere in città.
malcesine, c'est de cette femme bordée d'une lumière tombante dont simone est un jour tombé amoureux. il a épousé les ruelles serpentantes et les lacs d'eau fraîche. comme n'importe quel homme amoureux, c'est retranchée, bercée par ses souvenirs et portée par le silence d'un crépuscule que simone aimait malcesine. ce nom pulsait dans ses veines, redoublait son courage, il se serait battu pour sa belle même s'il n'a jamais excellé dans rien d'autre que la solitude. "emmène-moi loin!" criaient la plupart des jeunes gens de son âge. pour simone, loin c'était ici. rien n'aurait pu égaler les charmes d'une nature pudique et élégante comme l'était la femme de sa vie.
○
malcesine te mangera, elle est femme divine mais femme avide. elle te prendra tout ce que tu as, ton père puis tes rêves, ta jeunesse puis ta vie. tu crois l'aimer, simone, tu crois être épargné des foudres d'une italie souillée par les fastes de la beauté. à trop aimer on se détruit. malcesine t'attirera au fond des eaux comme jadis les marins d'ulysse n'eurent d'autre choix de d'entendre le chant des sirènes qui hurlaient.
○
il regarde l'éclat de ces bateaux qui approchent de son port. simone est monté tout en haut du monte baldo pour mieux voir ce lac qui agonise, parcouru de part et d'autres de jeunes embarcations avec à leur bord, des étrangers à la peau rougie par les premiers rayons d'un printemps italien, qui s'annonce sec et inhospitalier. il en sourit. il finit par se laisser tomber sur une grosse pierre dans la lumière du jour qui décline. en se roulant une cigarette d'un air distrait, il repense aux multiples conversations que ces jours derniers ont porté. des échanges parfois enflammés durant lesquels il n'a ressenti que la lassitude de la lutte qui s'annonce. d'un commun accord n'incluant aucune réaction de sa part, la communauté des artisans de malcesine a décidé de le porter au front. "porte-parole", ils appellent ça. maussade, il crache sa fumée devant lui comme si elle pouvait dissiper l'image de ces arrivées, massives, grossières, comme des tâches d'huile sur un beau vêtement blanc.
dimmi la tua vitta.
tant qu'on sera entre nous ;
- Spoiler:
il est sept heures et le village résonne soudain des cloches de l'église. tonitruantes, elles appellent les ventres affamés par des heures de jeux à rentrer à l'abri des maisons restées fraîches durant la journée. les portes et les fenêtres sont grandes ouvertes, laissant entrevoir dans une impudeur détonante le quotidien des habitants du village de malcesine. le vieux giovanni grille des sardines avec quelques brins de basilic qui lui ont été donnés par les carvalo. le jeune couple angeli s'engueule comme tous les soirs, gueule gorge ouverte des insultes dégueulasses, sous les rires à peine contenus des enfants valentini. carla et alberto bacchio débutent à pas lents leur promenade quotidienne, main dans la main depuis quarante-sept-ans. les enfants penrose débattent ensemble sur qui obtiendra la meilleure place à la table familiale du diner. nina domani, la vieille dame folle du village, traverse comme toutes les vieilles dames folles les rues encore chaudes en robe de chambre. baltazar saldero passe à toute allure sur son vélo et simone marconi lui fait un grand signe de la main, hilare. il reçoit derrière le crane un grand coup de tablier, celui qui sent bon les artichauts marinés et la roquette. à table, intime la mama dans un italien chantant.
tant que tu seras avec nous tu resteras tout entier ;
- Spoiler:
le jus rose et sucré explose contre ses lèvres et coule sans attendre le long de son menton, fièrement dressé vers le ciel. il s'essuie du revers d'une main déjà poisseuse, bien peu soucieux de l'image qu'il renvoie tant qu'il puis encore jouir de la vie. la carcasse de son troisième morceau atterrit en bordure des pins. marconi ! une voix hurle au lointain, il voit les cheveux noirs d'achille s'extirper de l'eau. tu vas cesser de faire ta trouillarde* et venir dans l'eau ! il levait les yeux vers le jeune corps de son ami. ils n'étaient déjà presque plus des enfants, adolescents en devenir dont la liberté n'a pas été plus acquise que le savoir-faire de la cuisson des pâtes. ils l'avaient dans le sang. il se lève et étire son long corps fin, poussé trop vite depuis le début de l'été. il n'existe à malcesine que cette saison pleine de promesses, et on y a le sentiment que toutes les autres ne tendent que douloureusement vers l'accomplissement des jours estivaux. simone se jette à l'eau, sans transition.
* achille disait des mots bien plus grossiers que "trouillarde"
ça sert à rien pourquoi courir il y en a plein des filles désir ; - Spoiler:
leurs jambes couraient dans un ballet savamment orchestré, le concert des pas traversant à une vitesse folle les pontons de bois chauffés par le soleil d'un mois de juin prometteur. le temps avait façonné les filles de malcesine, ces beautés toujours précoces dont les courbes italiennes donnaient du relief aux couchers de soleil, à la légèreté des robes en fleurs, et même aux brises des premiers matins d'été. elles se déplaçaient toujours en de petites bandes rieuses, les visages lancés dans l'air, yeux clos face au soleil et leurs gorges offertes à l'inconnu. il était assis en haut de cet arbre lancinant, toujours penché, les longs cheveux qui traînaient dans l'eau comme ceux des créatures qui semblaient éclore devant ses yeux. ceux-ci voulaient épouser les mouvements des filles de malcesine, leur offrir à chacune un peu du ciel et un olivier. un signe de sa loyauté, à chacune mais à aucune, à toutes et à personne. à peine sec des dernières rencontres avec les eaux du lac, il avait sorti de sa besace élimée un petit couteau gravé de ses initiales, et un morceau de bois brillant. voilà qu'il taillait pendant des heures, les lèvres qui se mangeaient parfois l'une et l'autre de concentration, les gestes qui étaient parfois si minutieux qu'il se pointait à l'orée de ses joues une goutte de transpiration méritée. l'objet terminé, il ne prenait parfois le temps que de l'admirer quelques secondes puis souvent, du haut de ce perchoir qui l'isolait des viles tentations terrestres, il jetait le morceau de bois dans l'eau. tout le plaisir de l’exercice ne consistait qu'à regarder la petite pièce de bois, finement travaillée, dériver sur les eaux claires du lac, voguer tel un fier navire vers ces filles de malcesine, les plus belles qu'il n'ait jamais vues, et quand l'une d'elle ramassait enfin la précieuse création, il avait toujours disparu, laissant la vie se jouer de ces filles trop sûres d'elle, laissant leurs imaginations fertiles faire le reste pour lui, laissant l'une de ses promises ranger avec discrétion l'objet dans le grand sac de plage qu'elle aurait apporté, pour ne le ressortir que bien plus tard, à l'abri des regards de sa chambre plongée dans une obscurité douce, pour le serrer un instant dans la paume de ses mains avec un regard défiant la lueur des étoiles.
on ira danser au bal des oubliés on dit que la-bas le temps s'est arrêté ; - Spoiler:
dans leurs dernières voitures rutilantes des lumières d'une ville qui s'éteint pour le reste de l'année, les touristes sont partis. par cars entiers, de ceux qui démarrent chaque matin et chaque soir de la place centrale du village, dont les pavés sont aussi usés que son envie de vivre, les touristes sont partis. il ne reste sur le village de malcesine qu'une vague odeur de crème solaire et d'abricot trop mur, quelque chose qui donne la nausée. c'est la fin de l'été et avec lui la fin de l'insouciance : papa est parti aussi. voilà des heures qu'il fixe les planches mal rafistolées de sa cabane perdue au fond des bois, attendant ni plus ni moins que les heures passent, suffisamment pour qu'il ne soit plus écrasé par ce poids qui pèse sur sa poitrine. les heures tournent au rythme de la douleur, elles sont traînantes, bien décidées à rester. une fine pluie battant les feuilles qui déjà commencent à tomber le réveille de ses songes. il entend quelqu'un grimper. les pas sont trop discrets pour qu'il puisse soupçonner d'autre personne que sa soeur francesca : aussitôt, elle apparaît dans l'encadrement de cette cabane perchée, sans portes ni fenêtres, ouverte aux quatre vents, aux amours et aux peines immenses. c'est sans un mot qu'elle s'installe à côté de lui, sa main qui s'agrippe à la sienne comme si la cabane basculait, tombait en morceau, et qu'ils allaient chuter. lorsqu'il l'entend pleurer, il serre sa main lui aussi, pris du désarrois que laissent derrière elles les très mauvaises nouvelles, tout engourdi de la stupeur d'un fils qui à vingt ans seulement doit affronter le grand inconnu de la vie.
cette sensation mémorable de nos deux coeurs enlacés ; - Spoiler:
il avait fait par trois fois déjà le tour du village alors que le coton sec de sa chemise commençait à lui brûler le haut des omoplates. mains laissées pour traînantes dans son pantalon léger, il ressassait depuis de longues minutes des chemins qu'il n'avait nul besoin de regarder pour reconnaître. ses pas l'emmenaient seuls vers la destination dont il avait besoin, comme maintes fois son instinct avait été là pour lui. la nuit déclinait à une heure si avancée que l'on aurait pu se dire à plus tard plutôt qu'à demain, mais on avait envie de s'imaginer le vivre, ce lendemain, envie que le jour se prolonge et n'offre pas au sommeil les esprits réveillés par des fraîcheurs saisonnières. il était pieds nus quand il arrivait à la hauteur de cette crique que seuls les enfants du pays pouvaient apprécier pleinement. une silhouette se détachait dans une lumière violacée, bordée d'un orange sommeillant. venus ? il soufflait, mal assuré. deux yeux se braquèrent sur lui, deux yeux que les larmes avaient rendus plus clairs que d'habitude, comme lavés des émotions contraires et des regrets. son visage, cerné d'ombres, lui donnait envie de la récupérer contre lui et de la bercer entre ses bras, jusqu'à ce que la nuit les capturent elle-aussi. en s'asseyant à côté d'elle, il savait. il savait qu'elle avait perdu le frère qui manquait à son propre équilibre, il savait qu'il allait chercher, sans se décourager ni penser au lendemain, quel serait le remède à sa peine. celui d'aujourd'hui. venus avait posé son visage abimé contre ses genoux, sa main se perdit dans ses cheveux sombres.
d'un simple regard j'ai deviné le parfum fragile d'un coeur brisé ; - Spoiler:
un matin chantant de mai venait d'éveiller malcesine dans la splendeur de l'âge. on aurait dit que les remparts ne s'étaient jamais dressés aussi fièrement, que l'eau n'avait jamais été aussi claire, que les couleurs des bâtisses n'avaient jamais été aussi vives et les sourires rarement aussi sincères. malcesine resplendissait pendant qu'il traversait la ville vêtu d'un air renfrogné, aussi agacé que les visages se déliaient avec le retour des beaux jours. il s'arrêta à hauteur du café pour saluer quelques vieux qui vivaient là à l'année, serrant des mains rugueuses comme le seraient très certainement un jour les siennes. il avait cette façon grave de pointer le menton vers le sol quand il laisser filer un "ciao" entre ses lèvres, bien loin de la chaleur environnante et de ce mot qui se jetait aux fenêtres comme le linge propre. c'est ce moment qu'elle choisit pour passer, suspendant le temps et les conversations. elle s'accordait avec le paysage comme la pizza et le dessert : dans une douleur très peu naturelle, quelque chose d'imposé. il la suivit des yeux, grimaçant à l'apparition de ses longues jambes, de ses cheveux couleur d'un soleil fade, de ses robes empruntées au répertoire des riches américaines venues vivre un remake désolant de la "dolce vita" à l'italienne. il n'avait ni son nom, ni son âge, ni ses rêves en tête : elle semblait simplement s'émerveiller pour de faux, sourire de soupirs, attendre que les journées la fassent vieillir pour de bon. il ne reprit sa respiration que lorsqu'elle tourna au coin de la rue, laissant derrière elle un parfum trop sophistiqué pour s'accorder au sien. il avait contre la peau un frisson amer, sur les lèvres une curiosité traître. il pris congé des petits vieux dans un vague signe de la main.
dietro lo schermo.
PSEUDO/PRÉNOM — Louise, Loulou, Louisette, Louison, Louloubidou, mes surnoms sont aussi diversifiés que qualitatifs. sur bazzart, vous aurez le plaisir de me retrouver sous le pseudo de reckless times. (dont je suis bien incapable de vous expliquer l'origine) PRÉSENTATION PERSONNELLE — je me suis récemment (comprendre : il a 5 minutes) rendu compte que ma tête était déjà complètement partie en été, je suis prête comme jamais pour le soleil, la plage et manger des pastèques (occupation n°2 en ordre d'importance après respirer). je suis une franco-voyageuse de seulement 25 ans (faut se convaincre), adoratrice des parenthèses (ça se voit) dans tous les sens du terme, monomaniaque des trucs à paillette (mariko i feel you), eclectique pour ne pas dire complètement lunatique quant à ses goûts, future bibliothécaire du bon goût et des siestes littéraires (LAVIE) FRÉQUENCE DE CONNEXION — après chaque ennuyeuse réunion de travail (=tous les jours) mais surtout la semaine, du coup. le week-end, j'attends de pied ferme le retour des rayons, vous comprenez donc que je suis trop occupée. AVATAR — luke grimes. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — ça c'est drôle parce que ça a juste du sortir de l'une des crises fantasques de mariko à minuit moins cinq. et oui, si vous voulez savoir, c'est souvent. MOT DE LA FIN — mariko, love. appo et léa, love. les autres, love tout autant. voilà, je ne suis qu'amour et réunion dans dix minutes.
Dernière édition par Simone Marconi le Lun 16 Avr - 12:38, édité 16 fois |
| | | Eusebio Bataglia Amministratore
Messages : 982 Pseudo : appo Avatar : jon kortajarena + lux aeterna Occupation : charpentier de marine. Notes : sujets en cours -
NOOR l SIMONE l OLIMPIA l LOLA
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 10:42 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 10:44 | |
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| | | Noor Cresta Amministratore
Messages : 1418 Pseudo : mariko Avatar : margot robbie ~ lolitaes (avatar), emmawatsona (signature), bonjour tristesse, françoise sagan (citation). Occupation : vacancière, oisive, ou tout autre mot qui veut dire qu'elle ne fait rien de son temps, sinon tourner en rond, ennuyant les autres, et s'ennuyant elle-même au passage. Notes :
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 10:46 | |
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| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| | | | Noor Cresta Amministratore
Messages : 1418 Pseudo : mariko Avatar : margot robbie ~ lolitaes (avatar), emmawatsona (signature), bonjour tristesse, françoise sagan (citation). Occupation : vacancière, oisive, ou tout autre mot qui veut dire qu'elle ne fait rien de son temps, sinon tourner en rond, ennuyant les autres, et s'ennuyant elle-même au passage. Notes :
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 11:06 | |
| C'est toi qu'est belle (Toi même tu sais qu'on peut continuer longtemps comme ça) |
| | | Paola Valentini Amministratore
Messages : 241 Pseudo : patchulea ~ léa Avatar : jenna-louise c. (mine) Occupation : propriétaire et gérante de l'auberge Aurora Notes : uc
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 11:07 | |
| LOUISE! Bien contente de te voir débarquer ici aussi! Hâte de te lire (et toutes mes excuses pour mon silence radio sur MD, mes dernières semaines ont été un ascenseur émotionnel + préparation de Tesoros… ) |
| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 13:10 | |
| t'es beau (elle est où la suite là? ) |
| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 13:13 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 13:40 | |
| ah oups bah tu loupes quelque chose et +1 francesca, la faim c'est surcôté |
| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| | | | Noor Cresta Amministratore
Messages : 1418 Pseudo : mariko Avatar : margot robbie ~ lolitaes (avatar), emmawatsona (signature), bonjour tristesse, françoise sagan (citation). Occupation : vacancière, oisive, ou tout autre mot qui veut dire qu'elle ne fait rien de son temps, sinon tourner en rond, ennuyant les autres, et s'ennuyant elle-même au passage. Notes :
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Jeu 12 Avr - 19:19 | |
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| | | Baltazar Salerno
Messages : 221 Pseudo : chosen.one. Avatar : a. hammer / tenesse (avatar) & skate vibe (icons). Occupation : à la tête d'une entreprise spécialisée dans l'importation et l'exposition d'oeuvres d'art. Notes : RPS EN COURS
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Ven 13 Avr - 10:55 | |
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| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Ven 13 Avr - 10:57 | |
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| | | Baltazar Salerno
Messages : 221 Pseudo : chosen.one. Avatar : a. hammer / tenesse (avatar) & skate vibe (icons). Occupation : à la tête d'une entreprise spécialisée dans l'importation et l'exposition d'oeuvres d'art. Notes : RPS EN COURS
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Ven 13 Avr - 11:03 | |
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| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| | | | Noor Cresta Amministratore
Messages : 1418 Pseudo : mariko Avatar : margot robbie ~ lolitaes (avatar), emmawatsona (signature), bonjour tristesse, françoise sagan (citation). Occupation : vacancière, oisive, ou tout autre mot qui veut dire qu'elle ne fait rien de son temps, sinon tourner en rond, ennuyant les autres, et s'ennuyant elle-même au passage. Notes :
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Ven 13 Avr - 12:03 | |
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| | | Coco Cartelier Amministratore
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Sam 14 Avr - 16:22 | |
| - Simone Marconi a écrit:
- * achille disait des mots bien plus grossiers que "trouillarde"
qu'est-ce que tu dis toi, je nie en bloc. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Dim 15 Avr - 11:09 | |
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| | | Lola Solara
Messages : 234 Pseudo : cmbyn Avatar : phoebe, blue comet Occupation : artiste peintre en mal d'inspiration Notes :
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Lun 16 Avr - 12:44 | |
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| | | Simone Marconi
Messages : 303 Pseudo : Louisette marmelade. Avatar : Luke Grimes - nalex(avatar), astra (signature) hoodwink + tumblr (icon) Occupation : ébéniste et orfèvre du bois.
| Sujet: Re: rendez-vous au paradis (simone) Lun 16 Avr - 12:46 | |
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