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 Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar

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Baltazar Salerno

Baltazar Salerno
Messages : 221
Pseudo : chosen.one.
Avatar : a. hammer / tenesse (avatar) & skate vibe (icons).
Occupation : à la tête d'une entreprise spécialisée dans l'importation et l'exposition d'oeuvres d'art.
Notes : RPS EN COURS


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MessageSujet: Re: Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar    Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar  - Page 2 EmptyVen 11 Mai - 14:03


when you're gone.

C'est comme se baigner dans l'océan de tes souvenirs. Le coeur en miettes au fur et à mesure que la distance se réduit. Tu ne penses plus à Coco, tu ne penses plus à ton départ et votre séparation. Tu oublies jusqu'à la mort de ton père et la détresse de ta mère. Tu n'es plus marié, tu n'es plus prisonnier de tes chimères..
Tu as seize ans à nouveau. Tu gravis la colline où les maisons se succèdent tant bien que mal. Tu souris aux habitants, tu leur adresses un signe de la main en tenant fermement sur ton dos ton chevalet et ton matériel de peinture. Tu t'arrêtes, enfin, le souffle court. Tu observes le village en contre-bas, tu te tournes et elle te fait face. Bâtisse vieille et aussi essoufflée que toi. Vestiges d'une vie qui est passée sur elle comme un rouleau compresseur. Tu souris, vague à l'âme. Tu avances d'un pas, puis de deux.
Elle est toujours là, se tenant difficilement sur les pierres qui l'ont vu se construire. Tu t'arrêtes, le coeur au bord des lèvres. Rien n'a changé, tout est intact. Et si elle paraissait en piteux état à l'époque, elle te semble encore moins solide qu'à l'époque. Alors tu t'avances d'un pas, Coco sur tes talons. Tu restes muet, comme une retraite nécessaire que tu devais effectuer avant de retourner à ton quotidien mal organisé.
Tu dresses ton chevalet à quelque mètre à peine. On a dit de toi que tu n'avais pas de talents.. foutaises ! On a essayé d'étouffer tes ambitions pour mieux te formater. Tu es ici pour leur prouver le contraire. Alors tu prends la toile, tu la poses sur le bois et tu sors tes couleurs. Avec des coups vifs et précis, tu dessines ce que tu vois avec une sensation exquise au bout des doigts. L'art dans sa forme la plus brute et pure. Concentré, tu ignores le passant qui s'arrête, qui t'observe avec malice. Tu n'entends pas la foule qui se forme doucement autour de toi et ne remarque pas même les rayons du soleil qui meurent petit à petit.
La nuit est presque là, tu éclates de rire en t'arrêtant net. Comme dans mes souvenirs.* tu précises en te retournant vers le jeune éphèbe. C'est ici qu'il habitait.* tu indiques en lui pointant du doigt la demeure ancestrale derrière vous. Ils en ont fait un musée à sa gloire, après son décès*. Un hommage auquel tu aspirais étant plus jeune. Toi aussi, ton talent aurait traverser les siècles. On aurait étudié ton parcours, on aurait admiré tes oeuvres et on les aurait vendu des millions. Un jeune conservateur se serait épris de ton travail et aurait fait de son mieux pour réunir tes oeuvres au même endroit. Peut-être même aurait-on ouvert un musée à Berlin, dans la maison que tu occupais en étant gosse. Suis moi.* tu lui dis alors doucement, en reprenant ta marche.
La foule est dense et t'applaudit quand enfin tu termines ton travail. Comme surpris par leur présence, tu rougis en te retournant. Remerciant du regard chacun d'entre eux. Village à peine connu, pas plus touristique qu'un autre et étrangement calme. Certains réclament la toile que tu viens de peindre mais tu te refuses à la céder. Elle représente bien plus qu'une simple oeuvre à tes yeux. Tu prends le temps de discuter un peu avant que la foule ne se condense et disparaisse. Et puis, à nouveau seul, tu attrapes le tableau, le roules dans un étui et le fermes. Tu fais face à la demeure, tu t'avances et en fais le tour, avec une idée bien précise en tête.
Coco sur tes talons, tu contournes la demeure pour l'amener derrière. Tu glisses ta main sur les vieilles pierres, doucement, jusqu'à en sentir une qui bouge un peu plus que les autres. Ton coeur se serre, tes yeux se mouillent. Tu t'arrêtes, tu observes. Tu te doutes bien que ça doit lui paraître étrange mais finalement, tu ne t'occupes plus que de ça, rien d'autre. Alors tu retires la pierre, tu la poses à terre et enfiles ta main dans l'embrasure. Tu en ressors un étui rond, avec un sourire ému sur les lèvres. Les mains tremblantes, tu l'ouvres et en sors la toile que tu déroules devant tes yeux. Sans vraiment comprendre pourquoi, tu sens couler sur tes joues des perles nacrées qui célèbrent la fin d'une errance qui aura trop longtemps duré. Alors tu retournes l'oeuvre et la montre à Coco. J'ai peint cette toile à l'âge de 16 ans.* tu commences à lui expliquer. Le jour où j'ai fugué pour la première fois de chez mes parents. J'avais soif de liberté, j'étais bien décidé à tourner le dos à tout ce qu'ils me promettaient pour me concentrer sur ce dont j'avais envie.. peindre.* tu poursuis Je suis venu jusqu'ici. Le travail de Michel Ange m'a toujours passionné. Je me suis dressé face à son ancienne demeure et je l'ai couchée sur une toile.. célébrant ma liberté toute retrouvée.* Tu la roules à nouveau, la glisses dans l'étui et le refermes. Comme tu le sais, ça n'a pas duré très longtemps. Je suis finalement rentré chez mes parents et j'ai repris les rennes de l'entreprise familiale.* tu t'avances vers lui doucement. A l'époque, je m'étais juré de ne jamais oublier qui j'étais.. de ne jamais y renoncer. J'ai failli, Coco. Et je le regrette amèrement.* Tu soupires, renifles et essuies tes yeux mouillés. Prends-là.* tu ordonnes presque en lui tendant l'étui. Qu'elle symbolise l'homme que j'ai pu être en ta compagnie et celui que je rêvais d'être à cet âge-là. Prends-là pour ne jamais oublier..* Tu t'arrêtes un instant, tu reprends ton souffle. Le coeur au bord des lèvres, tu lui avoues Pour ne jamais oublier que tu as un jour sauvé la vie d'un homme.* Fin sourire sur tes lèvres, rien de plus que cette confidence. Parce que cette toile représente tout ce que tu n'as jamais eu le courage d'affronter dans ta vie et qu'il est, aujourd'hui, au même titre que cette toile, un souvenir tangible de l'homme que tu aurais pu être si seulement tu avais écouté ton coeur plus tôt.


*les dialogues sont prononcés en allemand
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Coco Cartelier
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Coco Cartelier
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Pseudo : solosands + aude
Avatar : Timothée Chalamet + mittwoch
Occupation : Il est agent d'entretien à l'hôtel Orizzonte
Notes : RP EN COURS :
BALTAZAR II | OLGA | JANUS | ANNIBALE | ANGELO XI | NOOR II

RP TERMINES :
ANGELO I | ANGELO II | ANGELO III |
NOOR & SILVIA | ANGELO IV | BALTAZAR I | ANGELO V | SILVIA | ANGELO VI | ANGELO VII | ANGELO VIII | ANNIBALE | ANGELO IX | ANGELO X


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MessageSujet: Re: Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar    Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar  - Page 2 EmptySam 19 Mai - 13:22

Tu m'laisses fou sur le pavé + baltazar  - Page 2 Vu5i
https://www.youtube.com/watch?v=ZidyjwMeRBQ
survis en apnée — Coco a suivi Baltazar jusqu'au bout du monde. Littéralement. Ils ont traversé la planète, tout ça pour arriver devant cette petite bâtisse qui a vu grandir l'immense Michel Ange. Il ne connait que la base de l'histoire de l'art, pour suivre les conversations de dîners auxquels il doit participer. Il est plus calé en art contemporains, ainsi en regardant cette maison, il n'a que la pieta et la Chapelle Sixtine en tête. Et ses esclaves, qui sont au Louvre, qu'il a vus, une fois, en voyage de classe à quinze ans.
Un voyage de classe au Louvre qui s'est soldé par un échec total, et par des crises d'endormissement violentes, à tout moment, au restaurant, à l'hôtel, partout.
Il sourit un peu, en regardant son compagnon prendre ses aises, se déplacer comme s'il avait toujours connu l'endroit, et sourire de toutes ses dents. C'est comme dans ses souvenirs. Coco l'observe. Son allemand sonne faux dans le décor italien qui inspire la poésie, la langue latine et chantante, et non pas l'allemand vaguement guttural. Mais Baltazar n'a jamais été de ces allemands qu'on désespère d'écouter : il parler doucement, comme s'il vous brossait dans le sens du poil à chaque intonation.
Il le suit encore.
Il l'a suivi jusqu'au bout du monde, il peut bien le suivre derrière une maison. Il le regarde, de dos, marcher d'un pas allant. Coco se laisse faire, il le regarde bouger une pierre, en sortir quelque chose, dans un étui. Comme si le mur comportait des secrets. Le français reste silencieux, il accepte tout sans rien dire. Les éléments se mettent en place. La toile, pas très large, pourtant superbe, travaillée avec des couleurs chatoyantes, quoiqu'un peu éteinte. Les larmes, et le sourire sur le visage de Baltazar. Coco ne regarde pas la toile, seulement le visage de son allemand. Il comprend tout.
Ce n'est pas juste un détour par l'Italie, pour rendre hommage à Michel Ange. Ce n'est pas non plus une manière de faire découvrir à Coco tout ce que ce pays a de plus beau à offrir.
C'est un voyage initiatique pour Baltazar. Une manière de faire la paix avec lui même, avec le Baltazar du passé, avec son père, avec le Baltazar du futur. Un voyage comme gage de paix intérieur. Il laisse ses rêves, ses fantasmes et ce qu'il était, il le laisse à celui qu'il aime, pour se débarasser de tout ce qui le frainera un jour dans sa vie.
Ca fait mal.
Coco comprend qu'il est un boulet et un rêve inaccessible, de la même manière que cette toile.
Il l'écoute, tout expliquer, alors qu'il a déjà compris.
Coco regarde la toile. C'est le paysage, superbe, développé. L’Italie sur un bout de papier. L'allemand avait du talent, un talent étrange, un peu impressionniste sans doute. Il l'écoute expliquer ses regrets, son passé, ses envies déchues et échouées.
Echoué, comme un bout de papier dans l'étui, qu'il lui tend doucement.
Coco pourrait arguer tant de choses.
Je mérite pas ça. J'suis pas assez important pour toi. Rappelle toi, j'suis pas à toi, j'suis qu'une escort, tu vas le regretter. Donne le à ta femme, à ta mère, à tes gosses quand t'en auras un. Donne le à un vrai amant, pas à quelqu'un qui va disparaître.
Il le regarde. Dans ses yeux, Coco fait passer mille reproches, mille manière de lui montrer que non, il ne mérite pas ce cadeau. Mais la toile, et lui, l'escort dont on tombe amoureux, c'est pareil. C'est ce qu'on veut, ce qu'on espère, ce qu'on ne pourra jamais atteindre. D'un sourire, il prend l'étui, et glisse un
"Merci." En français. Un vrai merci.
Mais en réalité ça fait mal, de se sentir inaccessible.

De la suite, il n'a que peu de souvenirs. Il se souvient qu'ils ont pris une chambre dans le seul hôtel de Caprese Michelangelo. Il se souvient aussi d'être arrivé dans la chambre, de n'avoir pas attendu une minute pour l'embrasser, de nouveau. Qu'ils ont sans doute passé la nuit à s'embrasser, et à coucher ensemble une dernière fois. Coco avait oublié, le goût de dernière fois. Il l'avait mis au fond de sa tête, loin, très loin. Il se souvient l'avoir embrassé parce qu'il ne voulait pas cette dernière fois, ni le quitter.

S'être endormi comme une souche, sur le ventre comme d'habitude.
Et au réveil, personne.
Etre seul comme dans un rêve, et se souvenir de Baltazar comme d'un souvenir, ou un fantasme.
Prendre son sac, sortir la feuille au paysage, la plier et la mettre dans une poche intérieur de son sac. Ne plus jamais la sortir de là.
Puis commander un taxi, passer un coup de fil, et voir un énième client à Milan.
Prendre l'avion.
Arriver à l'aéroport,
Etre attendu par un type qu'il connait déjà,
Etre emmené à l'hôtel,
Et coucher avec quelqu'un d'autre, parce que c'est son travail, d'oublier Baltazar.




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