incendie (nemo)

laksmi.

Nemo Orciento
parle-moi comme à une rose

AGE — 23 années qu'il brille. qu'il incendie la place. qu'il s'essouffle dans sa propre chaleur. c'est long vingt-trois ans, c'est un peu long que simplement vingt et un peu plus court que strictement vingt-quatre. c'est sans importance, c'est triste tellement c'en est banal. mais il en vie, il oublie sûrement la flamme annuelle sur les gâteaux colorés. nemo, il a l'âge banal.  DATE ET LIEU DE NAISSANCE — vérone a vu pousser le bourgeon. il a vu poindre la fleur nommée nemo. il a vu les pucerons lui ronger l'écorce. il a éclot sous le soleil brûlant, sous le tonnerre des rayons dorés, c'était un 23 juillet. splendide et brillant. NATIONALITÉ — enfant de la mer et du soleil, il parle le langage chantant. il aime les fruits baignés de soleil. il est le fils des côtes litorales, il n'est rien d'autre qu'un italien.  ÉTAT CIVIL — elle a sans doute existé, sa belle. elle a sans doute effleuré son corps, chéri son torse et vendu ses joues à ses lèvres. elle, elle a sans doute aimé némo. lui sûrement l'a-t-il un peu chérie. elle n'est qu'ombre. en suspens. illusion? peut-être. elle a dû vivre, oui, dans un de ses rêves. elle l'attend qui sait? en tout cas rien n'est venu avec lui, simplement son âme malade et ses larmes salées. OCCUPATION — gardien des fleurs, jardinier des âmes. il est celui qui invoque la pluie et qui peint de soleil chaque pétale de chaque fleur. il est celui qui quand vient l'hiver dénude les branches et cache sous terre les racines vivaces. au printemps il appelle aux couleurs, aux bourgeons d'éclater tous ensembles. il est la main qui caresse les feuilles et fait lentement balancer les lianes des saules. COMMUNAUTÉ(S) — /// GROUPE — nativi. MOOD BOARD — ♫

cose su di me.

QUALITÉS — aimer. comme il aime ses roses et ses dahlias. aimer comme il aimait alba. alba c'était sa fleur, ils étaient de la même tige, du même parterre. elle était sans doute plus colorée, plus admirée. aimer les fleurs c'est aimer l'instant. aimer l'inarrêtable chronomètre. l'infernale aiguille qui fait tomber les feuilles et les pétales. l'épuisante horloge qui anime les saisons. distinguer. il voit. mieux que les autres les couleurs de nos sentiments. il voit mieux que toi les battements de ton coeur et souvent plus facilement, les larmes qui vagabondent sur tes pomettes rosées. ça lui fait mal. ça lui déchire le torse. ça lui brûle les côtes. il aimerait ne rien voir. insensible aux voix des autres. aux langages des âmes. nemo est un voyant dans un monde d'aveugle. se rappeler. il se rappelle de son déjeuner, du sourire de sa mère quand il revient à vérone pour le week-end. il se rappelle de celui d'alba, et de ses cheveux interminables. il se rappelle trop de la vie. de la sienne et de celles des autres. il n'oubliera jamais qu'elle n'est plus là. les mots du policier resteront gravés, taillés dans son coeur. il se rappelera qu'alba à bouffer le macadam. toujours. DÉFAUTS — instable. sauvage, l'homme qui n'en était pas un. il fracasse, il hûrle. en silence il s'enfuit. en silence il rugit. il n'a pas le coeur pour la vie qu'on lui a donnée. il est trop faible, trop indisposé à toutes ces factures invisibles qui se dessinent d'un rouge profond. muet. il sait pourtant aligner trop mots. il sait pourtant faire de belles phrases. il n'est simplement pas fait pour ça. il parle mieux avec les fleurs. elles sont plus simples, moins bavardes. elles ne disent que ce qui est important. PASSIONS — poète des plantes, il écrit de beaux vers dans la terre et le soleil. voir pousser la rose qui annoncera les rayons chauds. voir les racines s'enterrer dix pieds sous terre quand vient le souffle blanc.  SAISON PRÉFÉRÉE — le printemps sûrement, il a toujours préféré voir poindre les couleurs plutôt que de voir chuter les feuilles cuivrées des marronniers. FRUIT PRÉFÉRÉ— rouge vif, orangée, minuscule et insignifiante. l'arbouse, l'explosion de chaleur si douce dans la bouche. celle qu'on va chercher dans les arbres à mains nues. celle que l'on mérite enfant quand les branches hautes ne laissent que les meilleures. LIEU FAVORI — les pierres froides même en plein soleil, la façade qui se ride avec le temps. la piscine qui s'habille turquoise et reflets blancs. alba qui se balade sous les amandiers. la maison. le refuge des orciento. la maison où simplement ils vivent. la grande bâtisse à l'entrée du village, celle qui attire les regards des touristes curieux. s'ils savaient. s'ils savaient les joies qui s'y sont perdues. les étés qui s'y sont essouffés.  RÉPUTATION A MALCESINE — l'oiseau silencieux. le garçon aimable, qui sait rendre beau chaque arbre et chaque fleur de malcesine. celui qui sûrement a mis un pied dans chaque jardin. tout le monde le connait, tout le monde connait le petit nemo, qui courait dans les rues avec sa soeur. tout le monde sait aussi qu'elle s'est évanoui cet hiver. alors nemo n'est plus que le grand garçon qu'on regarde avec tristesse. celui qu'on baigne dans les larmes invisibles.AU VILLAGE DEPUIS — le début. tout a commencé ici. sa mère qui s'y réfugie une semaine après sa naissance. comme pour le présenter au lac et aux forêts. lui donner la clé du village. lui montrer où revenir se cacher quand les temps seront durs. nemo n'a jamais eu que les pieds à malcesine.

vivere in città.

le soleil peignait encore les murs
quand alba et nemo sortaient dancer le soir
quand encore flottait sur ses jambes
le tissu fin de sa jupe fleurie
quand la chemise de nemo
imprimait son torse frêle
creusé par les hivers
ils courraient dans les rues
réveillaient de rires
les habitants assoupis
ivres d'été
c'était il y a des lustres, une éternité
quand encore ils ne se souciaient de rien
quand encore on pouvait dire:
alba et nemo
quand encore ses cheveux faisaient chavirer les garçons du village
elle était sûrement trop réelle pour exister
il était frère du délire
elle était un perce-neige née fin d'été

quand pointait la nuit, les verres rejoignaient leurs mains d'albâtre
retrouvaient leurs lèvres adolescentes
tambourinaient les rires des autres
des autres comme eux
qui attendaient l'été
qui attendaient que le soleil se lève
pour se rappeler que dans quelques nuits reviendrait l'hiver

d'un pas lourd, des siècles après il rejoint les bords du lac. d'un pas lourd, il l'attend. elle ne viendra pas. même dans le plus beau de ses rêves ou dans son pire cauchemar. elle n'est que vide. elle n'est qu'absence.

"alba j'ai mal,
alba je saigne encore.
je t'en veux tu sais.
je te hais sûrement,
tu voulais toujours être la première à tout faire.
mais bordel pourquoi tu t'y es tenue,
c'était pas à toi de partir la première.
maman a beaucoup pleuré tu sais.
papa n'a pas osé devant moi mais je le sais, il est trop fier pour ça,
enfin tout ça tu le sais,
je vois tes yeux là-haut qui me regarde.
arrête ça tout de suite!
ce regard de pitié, je le vois alba."

dimmi la tua vitta.

il se fracasse au sol
comme un oiseau éclaté en plein vol
le camion qui lui fonce dessus
comme celui qui lui avait pris son sang
peint l'asphalte couleur carmin
il est seul et stupide
au milieu de rome
au milieu d'un appartement vide
elle, à des milliers de lieux d'ici
inerte, gisant au fond d'une boîte en bois
il hûrle encore
les murs en tremblent
de peur?
non,
inoffensif, il ne se fait mal qu'à lui même

est-ce qu'on vit encore quand on a perdu un coeur? pas le sien, l'autre, celui qui bat pour nous dans un autre corps. celui plus vif et plus téméraire que le sien. celui pour lequel le notre s'affolait quand s'assombrissait le ciel. on en meurt ou on survit? on rampe lentement au début. on ramasse la poussière rougie par la vie. on s'écorche sur les bouts de souvenirs qui remuent dans nos entrailles, jusqu'à ne les voir qu'en rêve. jusqu'à les chercher au loin dans nos consciences. jusqu'à les pleurer chaque soir.

sinueuse. il s'enfonce encore et encore sur ces routes famillières. il avance, fuit un peu plus. autrefois c'était sa mère au volant et son père assoupi à côté d'elle. autrefois c'était lui et alba à l'arrière. jouant bruyament. vivant avec fracas. aujourd'hui l'arrière est silencieux et personne ne dort à côté de lui. il file en douce. dans le rétroviseur se dessine l'esquisse d'une larme. dans ses mains tremblent une douleur encore trop vive.

il rouvre les portes endormies. un hiver qu'elles sont closes. un hiver qu'elles dorment. rien n'a changé, les ordeurs ont la même couleur et les meubles la même aura rassurante. tout est trop grand. trop grand pour une personne, trop seul pour un si grand bâtiment. il le sait. il sait que les murs préfèrent les rires et le soleil brûlant. il sait qu'ils aiment les familles heureuses et nombreuses. les invités inattendus. les voisines bruyantes. pourtant il se présente. seul. venu rallumer les ampoules viellissantes. venu faire couler doucement les eaux dans les baignoires. fausser la vie. y faire croire tant qu'il peut.


dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — rhaegar/lou
PRÉSENTATION PERSONNELLE — 18 ans, pâtissière en devenir et cinéphile diagnostiquée
FRÉQUENCE DE CONNEXION — week-end & vacances
AVATAR — cole sprouse
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — bazzart
MOT DE LA FIN — amore e sole

Ooooooh j'adore ce pseudo, nemo c'est PARFAIIIT en tout cas bienvenue, le début est vraiment top