Parlez-moi du bon vieux temps, bordel (Hippo)

Alexander Lansang

Hippolyte Torcy
Hippo ça rime avec chipo, c'est bon les chipos

AGE — Homme mûr comme une pêche gorgée de soleil qui attend qu'on lui croque dedans, 45 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — Un 14 juillet sous le soleil de Paris et les feux d'artifices. NATIONALITÉ — Cocorico ÉTAT CIVIL — L'alliance a laissé une trace de bronzage mais le cœur est volage. OCCUPATION — Psychiatre paumé, j'analyse toutes les âmes mais je les préfère cassées. GROUPE — Stranieri

cose su di me.

QUALITÉS — Un sourire est souvent le meilleur des thérapeutes, on peut dire que je suis rayonnant pour réchauffer les cœurs froids. Hédoniste, j'aime les douceurs de la vie à commencer par les femmes, c'est sûrement mon côté Don Giovanni qui m'a poussé dans cette cité romantique. Si tu as besoin d'un épaule pour pleurer ou d'un ami pour aller jusqu'à l'aube enivrée je serai là, fidèle en amitié je tiens le cap. DÉFAUTS — Faisons la fête, les verres me vident la tête, j'ai un penchant pour la bouteille, on rentrera en rampant par terre. A force de sonder la souffrance de l'être, mes yeux débordent souvent et mon cœur joue du violon, je suis hyper-émotif. Je ne planifie plus rien, changeant du jour au lendemain, impulsif irréfléchi, je fonce dans le mur et j'insiste. PASSIONS — Le whisky, les brunes aux parfums agrumes, la boxe bourrée, la mer, l'amour, l'art, le cinéma de Wes Anderson, les chats, la charcuterie, Freud le charlatant SAISON PRÉFÉRÉE — L'été, sieste ensoleillée FRUIT PRÉFÉRÉ— Citron, douceur piquante LIEU FAVORI — La terrasse d'un bar à l'ombre RÉPUTATION A MALCESINE — Le drôle de français imprévisible AU VILLAGE DEPUIS — 2 mois, une courte éternité

vivere in città.

Le bruit du moteur lancé à plein régime me rappelle celui de la tondeuse ce matin. Mon pelage de vieux loup tombait en épaisses touffes sur le parquet verni de mon bureau. La porte s'était ouverte et ma jolie secrétaire avait poussé un cri de stupeur devant mon crâne à moitié rasé.

- Ne faites pas de bruit Edith, ils vont se douter de quelque chose.

Ah Edith, vous me manquerez. Vous serez même ma seule nostalgie parisienne, adieu bruit, pollution, taxis, clients. Bonjour la vie.

Le soleil plein le cœur je fonce dans ce bolide couleur ciel vers la tiédeur italienne. Les pneus plus lisses qu'une mer sans vague menacent de crever à la moindre bosse mais qu'importe, j'ai déjà de la chance qu'elle roule. J'ai troqué mon vélo citadin contre cette vieille DS endormie dans une décharge, sur un coup de tête, tête rasée. La radio passe Despacito pour la centième fois et je m'imagine déjà coller la petite avec 4g par bras. Plus de soucis ni d'ennuis, ni les miens ni ceux des autres. Qu'ils aillent crever un autre cœur plus dur que le mien ou qu'ils aillent au diable.

Je ne fuis pas, je suis le destin, je danse avec lui. Ma tête tourne, la roue crevée aussi, je vais devoir faire du stop jusqu'en Italie.

dimmi la tua vitta.

- Parlez-moi de vôtre mère M. Torcy.

- Docteur, vous n'êtes pas sérieux ! Rassurez-moi c'est une plaisanterie ? Parce que si c'est le cas elle est très drôle. Vous avez déjà songé à faire de la scène ?

- Je vous demande pardon ? Ma question est sérieuse M. Torcy, d'ailleurs si vous vous entêtez à rire de tout je doute que nous puissions arriver à quelque chose.

- ... Je suis tellement désolé pour vous vieux frère - ne vous offusquez pas vous m'êtes sympathique alors je me permets de briser la glace -, je crois que vous vous êtes trompé de profession. Ne faites pas l'étonné et réfléchissez. Quelle est la raison de ma venue ? J'ai pris rendez-vous car les reproches et les inquiétudes de mon entourage au sujet de ma consommation d'alcool commençaient à altérer ma patience légendaire, et vous savez comme moi que la patience est le premier outil du thérapeute. Bien, nous avons donc le nœud du problème, l'alcoolisme. Nous sommes d'accord que tout les cas sont différents mais un peu de généralisation nous fait gagner énormément de temps. Les alcooliques ont souvent un complexe d’infériorité doublé d'une mésestime de soi assez conséquente, par quoi ces symptômes - présents chez moi je vous rassure - sont-ils causés ? Bien souvent par une relation fusionnelle avec une mère aimante, certes, mais castratrice dont les attentes ont été déçues. Voilà pour ma mère.

- Eh bien vous... Vous voyez que celle-ci à une part importante dans vôtre mal-être et qu'il serait bon d'en discuter...

- Vieux frère, ne laissez pas l'arbre vous cacher la forêt. La vraie question est "Comment en étant alcoolique, dépressif et auto-destructeur arrivez-vous encore à écouter les malheurs des autres et à les aider ?". La réponse est simple : je m'oublie constamment et je ne retrouve consistance que dans le regard d'une femme qui m'aime ou dans un verre de whisky. Bien, je crois que ce fut une première séance fructueuse ! Vous serez bien aimable de m'en prescrire d'autres. La prochaine fois nous parlerons de ma difficulté à lâcher prise.        

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — Alex
PRÉSENTATION PERSONNELLE — Fils caché de Bojack Horseman et de Beth Smith
FRÉQUENCE DE CONNEXION — Autant que possible  
AVATAR — Vincent fuckboy Cassel
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? —  
MOT DE LA FIN — Appo aime les chipos

J'avoue le coup des chipos j'ai ri aussi EN TOUT CAS BIENVENUE