le chaos (leandro)

CREDIT.

LEANDRO ABRUZZI
On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul. - Al Capone

[size=11]AGE — quarante sept ans, le visage marqué par une vie excessive. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — un jour pluvieux du mois d'août, le six, à Rome. NATIONALITÉ — italien. ÉTAT CIVIL — la bague au doigt depuis presque trente ans, les tumultes voluptueux d'un amour coriace. OCCUPATION — à la tête de plusieurs trafics indépendants, les armes d'un côté, les femmes de l'autre. homme d'affaires respecté, tueur à mains nues professionnel. COMMUNAUTÉ(S) — (optionnel) GROUPE — stranieri.

cose su di me.

QUALITÉS — protecteur, charismatique, enthousiaste, loyal, tenace. DÉFAUTS — colérique, têtu, impulsif, bagarreur, intransigeant. PASSIONS — tu n'as pas de réelle passion, tu voues ta vie à ta famille et cela est bien suffisant. tu t'adonnes pourtant à la boxe anglaise depuis ta plus tendre enfance, une obligation, pas une passion. SAISON PRÉFÉRÉE — les rayons chauds des jours d'été, les nuits chaudes contre le corps bouillant de ta femme. FRUIT PRÉFÉRÉ— la goyave, allez savoir pour quelle raison. LIEU FAVORI — Goa et ses plages secrètes, l'endroit où tu as renouvelé tes vœux. RÉPUTATION A MALCESINE — tout le monde connait ton nom, tout le monde te sait redoutable et redouté. tu incarnes le visage dur et froid de la mafia italienne, s'étant exilé de Rome pour le bien être de tes enfants, sous les conseils avisés d'une femme de caractère. AU VILLAGE DEPUIS — une bonne vingtaine d'années maintenant, à vrai dire tu ne comptes plus.

vivere in città.

arrivée compliquée. le citadin arraché aux bras de Rome la séduisante, pour les rues colorés de Malcesine. c'est presque en grognant que t'as sorti les pieds de ta voiture, toujours en grognant que t'as récupéré un des jumeaux à l'arrière le portant dans tes bras. ils étaient tous émerveillés, tous, sauf toi. mais tu t'es adouci au fil des heures, quand tes pas ont foulé le sol de vôtre nouvelle villa sur les hauteurs. quand tu as vu leurs sourires, celui de tes enfants et surtout celui de ta femme. Malcesine, le village de ta famille il y a des années, des siècles. un retour un source forcé, qui vous fera du bien. tu en étais certain finalement. le retour de ta famille n'est pas passé inaperçu, au contraire. et vous n'avez pas essayé de faire profil bas.
aujourd'hui tout le monde sait ce qu'il se trame derrière les portes de la villa Abruzzi. tu gères d'une main de fer et d'un œil expert les affaires familiales. bien que rien ne se passe concrètement au sein de Malcesine, tu es sur le point de laisser tes fils s'emparer de quelques bons filons et de ton côté c'est dans les plus grandes villes d'Italie que tu te déplaces, parfois même jusqu'aux Etats-Unis là où une autre branche de la famille maintient l'ordre.

dimmi la tua vitta.

« un boxeur hors pair, il aurait pu faire carrière le môme. »
« il a l'alliance la plus lourde de toute l'italie, on ne l'a jamais vue ne serait-ce que regarder une autre femme. »
« je crois que je ne l'ai jamais vu sourire en public. »
« il parait que son père le tabasser. d'ailleurs, je crois que c'est lui qui l'a tué. »

(...)

« c'était qui ? » elle a le visage froid Hera, les yeux rivés sur son alliance qu'elle triture d'un seul doigt. c'était qui ? personne, une gamine sans importance, une erreur, une bêtise. « une gamine sans importance. » t'es en train de lui briser le cœur. vos jumeaux dorment paisiblement à l'étage et elle ne t'a pas laissé aller les voir, alors t'es debout, elle assise et tu attends la sentence. tu le paiera, cher, très cher. « très bien. » c'est les seuls mots qu'elle prononce avant de retirer l'anneau et de l'abandonner sur le bois vernis. il est minuit passé, et c'est dans la nuit noire qu'elle disparaît, t'abandonnant avec le môme qui vous regarde sans rien comprendre. roméo c'est son nom, abandonné comme un objet à tes bons soins.
il doit être quinze heures quand elle réapparaît, après une nuit sans fermer l’œil, tu t'es enfin assoupis sur le canapé. et c'est un raclement de gorge qui te sort de ton état de somnolence. « Hera, vraiment, je ... » t'as pas le temps de finir ta phrase, ton regard se plante sur deux silhouette. celle de ta femme, et celle de Giorgio, habillé comme un prince. « qu'est-ce qu'il fait chez moi ? » que tu craches en te redressant. t'as déjà les mâchoires qui se contractent et elle semble ravie la garce. « je pense que je n'ai pas besoin de faire les présentations... mais il fallait que je requalifie son statut. » lance-t-elle en passant une main trop chaleureuse dans son dos. tu n'as pas besoin d'en entendre plus, tu comprends instinctivement. parce qu'elle a choisit l'homme qui la courtise depuis bon nombre d'années. un mec comme il faut, un riche entrepreneur, légal qui plus est. le gendre idéal là où tu n'étais qu'une raclure. « combien de temps tu comptes jouer à ça ? » combien de temps tu comptes te le faire ? tu fronces les sourcils et la réponse te file des frissons. jusqu'à ce qu'elle en ait marre, jusqu'à ce que son petit jeu ne soit plus amusant, jusqu'à ce que tu comprennes à quel point elle souffre. tu le mérites. tu mériterais même pire encore. « si tu t'avises, ne serait-ce qu'un instant de la toucher Giorgio, je te jure que ... » t'es coupé dans ton élan une seconde fois. « tu ne seras pas toujours là chéri et tes menaces n'y changeront rien. » c'est qu'elle serait presque fière, et tu ne t'ai jamais senti aussi impuissant.

(...)

des semaines que vous ne partagez plus le même lit. des semaines que tu fais des pieds et des mains pour la reconquérir. mais tu aurais du le savoir, blesser une femme comme elle ne te donne plus le droit sur rien. c'est elle qui a les cartes en main, toi, tu ne possèdes plus rien. tu es auteur et acteur de ton propre cirque. elle a remis son alliance depuis peu, et tu as la sensation que vous êtes sur la bonne voie, que le pardon frappe à sa porte et c'est ce que tu pensais quand tu as poussé la porte de votre villa. elle a envoyé les enfants chez ses parents, et la soirée s'offre à vous. c'est ce que tu pensais, jusqu'à entendre leurs rires. jusqu'à ce que tu tombes sur eux au milieu de ta cuisine. ta femme perchée sur l’îlot central et le connard entre ses cuisses. tu restes figé. la sensation d'avoir le cœur piétinée sous ses louboutins, se débattant et agonisant sur le sol. t'as la vision qui se trouble et les oreilles qui sifflent. ils ne t'ont pas vue, et tu te sers un verre de whisky avec férocité, faisant claquer la bouteille sur le comptoir en marbre. tu le bois d'une traite, du courage liquide. tout ce qu'il te fallait pas, juste assez pour inhiber complètement tes sens. et quand tu le saisis par le col de sa chemise t'es plus toi même. tu le fous au sol avec violence, et le coup de pied part tout seul contre ses côtes. une fois, deux fois, trois fois. les insultes fusent. il se débat, te fait tomber au sol avec lui et se jette sur toi pour t'asséner des coups que tu ne sens pas. tu entends la voix de ta femme au loin comme si des kilomètres vous séparez. quand tu reprends le dessus tu cognes de tes poings. le sang gicle sur ton t-shirt blanc, les os craquent sous tes phalanges. la rage. quand tu reprends conscience y'a le corps entier d'Hera plaqué contre ton dos, son souffle dans ta nuque et sa voix au creux de ton oreille qui te supplie d'arrêter. ce que tu fais. le corps de l'homme tombe, inerte, défiguré. mort.
dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — xaw
PRÉSENTATION PERSONNELLE — j'ai vingt cinq ans, je sors trop souvent, et je fume plus depuis trois mois.  
FRÉQUENCE DE CONNEXION — le plus possible, je vous assure.
AVATAR — brad pitt
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — hera m'a un peu traîné ici, j'avoue.
MOT DE LA FIN — je vous aime déjà trop fort.

Bienvenuuuuue puisses-tu te plaire dans le coin