dimmi la tua vitta.
▹ Les apparences sont trompeuses. Derrière ce petit bout de femme qui semble graviter dans un monde de luxe, paillettes et entourage interminablement long qui lui convient à merveille, Aya est fragile. Pire, elle est malade. Cependant, elle refuse tout bonnement de donner le mot de « maladie » à son mal être. La jeune femme est boulimique, et ce, depuis le divorce de ses parents. Dès qu’elle ne se sent pas bien moralement, elle n’hésite jamais plus d’une seconde à se rendre aux toilettes pour rejeter ses repas. C’est plus fort qu’elle, elle n’arrive tout simplement pas à freiner sa boulimie, comme si c’était un besoin inévitable et nécessaire au bon déroulement de sa vie. Comme si le simple fait de ne plus vouloir ce qu’elle avait donné à son corps quelques minutes allait la soulager de ses problèmes, nombreux et divers. Comme si la nourriture était le parasite qui la bouffait de l’intérieur, encore et encore. Personne n'est au courant de sa maladie, et de sa fragilité. Les autres personnes qui peuplent son existence ne la connaissent au fond pas, et se contentent trop facilement des apparences. De quoi ravir Aya qui n’a guère envie d’exposer tout ceci au monde entier.
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