Nous avons jeté nos cœurs à la mer. (Orazio)

CREDIT.

ORAZIO ALBRIZZIO
The wind was sweet and smelled of home
The sea was rough and felt unknown
Escaping shores of lunacy
Dawn light, twilight, infinity

AGE — 28 piges. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — Ici, le 12 Décembre. NATIONALITÉ — Italien. ÉTAT CIVIL — S'fait chier. OCCUPATION — Rêver d'ailleurs (Indépendant, guide de randonnées). COMMUNAUTÉ(S) — Indépendant, GROUPE — Nativi. MOOD BOARD — [url=lienici]clique.[/url] (si vous en avez créé un et souhaitez le partager)

cose su di me.

QUALITÉS — Cultivé, juste, ingénieux. DÉFAUTS — (trop) rêveur, je m'en foutiste, pas fiable. PASSIONS — Lire, boire un verre quand il se fait tard, regarder les étoiles. Mais surtout penser, rêver, voyager ; n'avoir qu'un truc en tête : prendre la mer. Pourtant il ne l'a jamais vue la mer, jamais sentie, jamais apprivoisée - mais c'est bien le seul corps qu'il a envie d'embrasser sans un jour la quitter. SAISON PRÉFÉRÉE — Aucune quoique le printemps lui arrache un peu plus de sourires. FRUIT PRÉFÉRÉ— Les fraises, il ne saurait dire pourquoi. LIEU FAVORI — L'océan, l'océan et l'azur, l'océan et l'horizon, l'océan et l'infini - l'océan, il en est persuadé, c'est chez lui. RÉPUTATION A MALCESINE — Orazio, c'est le mec admiré par les gens d'son âge. On dit que c'est l'esprit libre, le vent dans les rues et une douce averse. Orazio on dit aussi de lui qu'il faut juste sympathiser avec, mais ne rien attendre de lui ; lorsqu'il n'est pas là, on parle de lui comme quelqu'un d'instable - non pas psychologiquement, mais bien physiquement. Il ne restera jamais là pour vous, il ne se souviendra pas de votre anniversaire ou bien d'avoir dit qu'il vous appellerait. Orazio, c'est un peu l'irresponsable aussi ; mais c'est ce qui le rend admiré par les plus jeunes. Orazio est sans attaches, et semble très bien le vivre. AU VILLAGE DEPUIS — Toujours (physiquement) jamais (mentalement).

vivere in città.

Je les vois arriver avec leurs valises,
j'entends sauter les roues sur les pavés ; c'est comme l’écho des vagues sur le rocher.
Enfin, j'suppose.
J'retourne tout seul dans ma barque ; j'ai l'impression d'être Charon - sauf que y'a que mon âme qui traverse et qu'elle n'arrive jamais à trouver le bon chemin.

La ville est une prison ; chaque maison est une cage. J'ai les jambes engourdies et le coeur lourd à chaque fois que j'lève les yeux au ciels et que j'me dis que j'pourrais me casser.
J'attends que ça.
M'en aller d'ici, aller ailleurs, prendre la mer et ne plus jamais toucher le sol.
Alors en attendant j'suis sur cette pauvre épave de bois, obligé de ramer et d'm'imaginer lever les voiles que dans mon lit.

L'océan est un rêve dans lequel je me baigne à chaque instant,
c'est ptet pour ça qu'on m'appelle l'inconstant.
A force de penser à ça, j'suis devenu une vague ; j'passe sur le sable de la réalité avant de laisser que le souvenir de mon passage.
P'tet que je fais ça parce que j'suis incapable de le faire vraiment,
tout quitter,
respirer,
m'envoler,
embarquer,
sans se retourner.

Alors j'vois ces gens arriver, poser leurs godasses noircies par le voyage. Et j'les envie. Parfois je m’assois en face des arrivées et j'les regarde défiler, imaginant d'où ils viennent et qu'est-ce qu'ils peuvent bien en avoir à foutre de notre ville.
J'me rassure en finissant par me dire qu'un jour,
ce sera moi à leur place.

dimmi la tua vitta.

La vie n'a longtemps été qu'une fuite perpétuelle,
en haut d'la colline je l'admire. La belle Malcesine, la douce Malcesine. Elle m'a longtemps bercée, elle m'a longtemps chanté de douces comptines pour m'endormir.
Maintenant je l’exècre.
Je la déteste comme je hais les pavés toujours mouillés en automne, comme je ne supporte plus de voir les mêmes décorations accrochées l'hiver ; et comme je n'arrive plus à m'encadrer dans un miroir.
Parce que dans ce reflet, il y a les marques du soleil de l'Italie ; et j'vous dit même pas combien j'aimerais goûter à d'autres rayons que ceux-là.

J'ouvre mon carnet rempli de conneries. J'vois des premiers essais d'un roman mal foutu, déjà parce que j'ai une écriture dégueulasse ; mais surtout parce que l'inspiration s'échappe comme mes espoirs face au temps qui coule.
J'fini par sortir un stylo lorsque j'arrive à la page où une liste est dressée:

- Dire au revoir à Fio
- Enfin avouer à mon pote que j'ai baisé sa soeur
- Avouer à mon père que c'est un vrai enculé
- Rapporter les dix balles volés au marchand de la place
- Réparer la barque
- Dire à la vieille dame de la petite rue étriquée que c'est pas bon pour elle de pleurer tout les soirs
- La consoler aussi
- Dire à ma mère que je l'aime, lui demander de toujours préparer mon plat préféré même si je ne suis plus là
- Avouer à la coloc que c'est tous des gros cons même si j'les aime
- Dire au revoir à ma mère
- Dire au revoir à mon pote
- Dire au revoir à sa soeur
- Dire au revoir à Malcesine
- M'acheter des couilles pour enfin me casser (ou plutôt vendre celles que j'ai pour avoir assez d'argent)
- Ne pas m'attacher

J'inspire un grand coup, je vois encore dans ma caboche le nombre de visages croisés dans la journée. J'entends mon téléphone vibrer, mais comme d'habitude je ne le regarderai pas ; y'a que l'océan qui aura ma fidélité.
L'océan et le voyage.
Le reste, ce n'est rien,
Ma famille, ce n'est rien,
Mes amis, encore moins,
Et Fio, c'est une petite conne.

Je rajoute donc, d'une écriture presque trop appliquée pour sembler vraie:

- Surtout ne pas m'attacher, encore moins à elle.

Satisfait, un long soupir est jeté dans le néant qui est maintenant mon compagnon depuis des années. J'entends mon coeur battre et j'me donne pas la peine de me demander si il n'est pas là pour me dire que j'vais regretter tout ça.
Lui aussi c'est un enculé.
Car la seule réalité, c'est bien celle que je n'ai de cesse de rêver.
Moi, ici,
mais surtout ailleurs.
Seul.

Oui,
Ailleurs,
Seul,
Je serai enfin heureux.
C'est certain.

enfin,
je crois.

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — gros zizi.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — SALUT J'AI FAIT UN PPT (nan jrigole) (chu pas drôle)
FRÉQUENCE DE CONNEXION — 7/7 en ce moment.
AVATAR — shiloh fernandez.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — Noa, j'la connais depuis pas lgtps mais elle m'a dit de venir ici pr qu'on fasse connaissance.
MOT DE LA FIN — Jv aller pisser.

Citation :

mais c'est bien le seul corps qu'il a envie d'embrasser sans un jour la quitter.

la beauté de cette phrase stp.
tout cet amour pour l'océan ... c'est tellement beau
bienvenue et bon courage pour la suite, ça s'annonce divin, voilà, c'est dit.

J'allais cité la même phrase que Lola, J'ADORE J'ADORE J'ADORE bienvenue en tout cas, l'avatar que t'as choisi pour shiloh je grlskdf bave