eanna • may you be pure in heart

SweetPeaPhototc.

EANNA LLOYD
she walks in beauty like the night of cloudless climes and starry skies.

AGE — 24 ans, entre l'adolescence et l'âge adulte, une main dans chaque monde, prise entre deux feux. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — Un cinq novembre à Rome, sur le parking de l'hôpital. NATIONALITÉ — Italienne, avec un air d'écossaise qui détonne, peau de lait pour peaux mates, yeux d'ambre pour regards sombres, cheveux roux pour crinières brunes. ÉTAT CIVIL — Officieusement célibataire papillonnante, officiellement en couple avec son meilleur ami. OCCUPATION — Autrice délicieusement ivre de son premier succès, elle envisage de reprendre des études puisque Fabio lui offrirait le bon dieu sans confession, mais l'oisiveté et la langueur lui plaisent plus qu'on ne saurait dire. GROUPE — stranieri, l'éternelle étrangère malgré son lieu de naissance, son enfance à crapahuter dans les rues de Rome, malgré sa connaissance parfaite de la langue italienne qu'elle élève au rang d'art. MOOD BOARD — so sweet. (si vous en avez créé un et souhaitez le partager)

cose su di me.

QUALITÉS — passionnée, vive, tendre, romantique, intense, cultivée, ingénieuse, attentive, intelligente. DÉFAUTS — rêveuse, distante, méfiante, lunatique, retorse, féroce, acerbe, secrète, bornée. PASSIONS — la lecture et l'écriture, à l'origine de toute chose ; les animaux qui conservent son amour où qu'elle soit ; la musique, en particulier le piano, la guitare et le chant pour lesquels elle a un joli talent ; de manière générale tout ce qui touche à l'art, parce qu'elle touche à tous les domaines, avide d'expériences et de savoir ; l'histoire du monde, des hommes, des langues, de tout ce qui est, a été et sera sur cette terre ; les jeux-vidéos et tout ce qui touche au domaine du geek, au point de faire jurer à fabio de l'emmener une fois par mois à vérone pour acheter les nouvelles sorties en terme de jeux vidéos, puisqu'heureusement elle n'est pas très branchée jeux en ligne — et squatter la connexion d'un cyber-café le temps de télécharger les séries sorties dans ce laps de temps et non-diffusées ; le sexe et par conséquent tout ce qui y mène, mais aussi les expériences un peu coquines, un peu salaces ; et celle qui est secrète, la romance, l'amour, qu'elle se refuse pour rester avec fabio et son autre genre d'amour, quand bien même pour préserver l'illusion elle ne peut aimer quelqu'un pleinement et le clamer comme sien. SAISON PRÉFÉRÉE — l'automne, la saison pendant laquelle la terre se prépare à mourir pour mieux vivre, la saison où la nature s'assortit à ses cheveux de feu, où elle n'est plus singularité mais harmonie. FRUIT PRÉFÉRÉ— la pomme, le fruit de la passion et du péché originel, qu'elle incarne aux yeux de nombreux croyants, avec son corps tentateur, son regard lascif et ses cheveux comme les flammes de l'enfer. LIEU FAVORI — un endroit pour l'instant un peu secret, une prairie d'herbe peu entretenue enclavée entre plusieurs prés où paissent des chevaux, dans laquelle elle se rend pour lire les jours de grand soleil. RÉPUTATION A MALCESINE — sulfureuse pour certains, insignifiante étrangère pour d'autres, son nom est surtout connu pour être celui de l'autrice du dernier grand phénomène sur la scène des romans young-adult, et elle exulte quand elle entend des jeunes parler de sa plume, ses yeux brillent et son sourire pourrait faire pâlir les étoiles. AU VILLAGE DEPUIS — quelques semaines, aux basques de fabio comme toujours, inenvisageable qu'il serait de le quitter, de le laisser seul, sans protection, sans l'amour inconditionnel qu'elle a à lui offrir.

vivere in città.

La première chose qui marqua Eanna - il y en eut bien d'autres par la suite - ce fut la démesure. Les espaces démesurément grands et verts, la ville démesurément menue et vive. Même crasseuse et épuisée par le voyage, elle s'émerveillait et se sentait presque belle, en harmonie avec le bleu du ciel et le vert des prairies caressées par un vent léger. Tout commençait bien.
Et déjà Fabio lui prenait la main, dans un geste que l'habitude rendait naturel, et l'entraînait vers l'avant comme s'il savait où il allait, comme s'il connaissait cet endroit comme sa poche. Elle savait bien où ses pas voulaient le mener avant même que sa tête y réfléchisse. C'était elle qui des deux tirait les plans. Lui les suivait, les pimentait, les sublimait. Il était le moteur, elle était le volant.
« Fabio, t'es sérieux, on vient à peine d'arriver, et toi... »
« T'es pas obligée de venir, tu peux te reposer dans ta chambre, et on se retrouve après. »
Comme si elle allait le laisser. Il le savait bien, pourtant. Il le savait et il en jouait, ce vilain garnement, la pinçant et la titillant comme une corde de guitare pour en tirer le son voulu. Heureusement que des deux, elle était la plus subtile, la plus retorse, sinon il en aurait fait son petit jouet sans même s'en rendre compte. Lui, de son côté, était le plus fondamentalement bon, le plus sincère - et quand le faussaire était le plus sincère, ça voulait dire beaucoup. Eanna ne mentait jamais vraiment. Elle se contentait de manipuler la vérité, de jouer avec les mots, d'en peser chaque signification avant de les employer. Et elle était brillante à cet exercice.

Eanna n'aurait pas cru qu'il existait plus pittoresque que l'endroit où ils avaient débarqué avec leur - sa - montagne de bagages. Ils ne savaient pas vraiment combien de temps ils allaient rester, alors elle avait à peu près fait comme s'ils déménageaient. D'ailleurs, c'était elle qui avait trouvé l'appartement dans lequel ils allaient loger, un tout meublé, pas trop cher - même si franchement, ils se foutaient du prix des choses comme de l'an quarante. Pour son dernier anniversaire, il lui avait offert des Louboutin et une édition unique, reliée à la main, avec une couverture en faux cuir - qui faisait très vrai - du premier Harry Potter. En langue originale bien sûr. Alors franchement, ils n'étaient plus à ça près. D'ailleurs, elle l'avait emmenée, la paire de godasses. Comme la plupart de ses vêtements d'ailleurs. Même si elle aurait pu se racheter une garde-robes complète à Vérone.
« Par tous les dieux d'en haut et d'en bas, une douche, enfin ! »
Elle grogna en se glissant sous l'eau délicieusement tiède - avec cette chaleur étouffante, hors de question de monter la température. Fabio était dans la salle de bains, lui aussi, se rafraîchissant le visage au lavabo. Quand il la regarda, elle lui lança un clin d'oeil taquin et glissa sa main le long de ses côtes d'un air suggestif. C'était toujours cette vaste blague entre eux. Elle faisait semblant d'être avec lui pour le protéger, pour veiller sur lui. En retour, il l'aimait comme un frère, et subvenait à tous ses besoins, à toutes ses envies, même les lubies les plus futiles. Une fois, il lui avait même payé une nuit avec un gigolo de luxe sur lequel elle avait flashé dans une boîte de nuit. "C'est pour un roman", qu'elle lui avait dit, et c'était vrai : bientôt Eanna se lancerait dans le New Adult et ferait flamber les culottes de celles et ceux qui liraient ses romans.
Mais chaque chose en son temps. La douche, et puis les ruines. Il fallait l'avouer, elle aussi était impatiente de les découvrir. Qui sait, peut-être y trouverait-elle encore un brin d'inspiration ? Comme si elle en manquait !

dimmi la tua vitta.

(1) L'histoire d'Eanna commence avant même sa naissance, quand Lachlain Lloyd vint se perdre à Rome le temps d'un mois de vacances. Là, il fit la connaissance de Vittoria, et tomba sous le charme. A la fin du mois, il partit... Pour revenir quelques semaines plus tard, tout son barda sous le bras, prêt à se faire engager au poste de police le plus proche, renforcé par son amour, sa foi en un couple qui ne se finirait jamais vraiment. Deux ans plus tard naissait Eanna, enfant aimée autant qu'il était possible d'aimer un enfant.
(2) Fabio, c'était le garçon d'à côté, qui jouait avec les enfant du quartier quand Eanna préférait, malgré son jeune âge, s'asseoir et lire des livres supposément trop compliqués pour elle. Elle était toujours dans son monde et dans la lune, Eanna, elle ne faisait même pas exprès, c'était comme ça, et puis elle était si bonne à l'école, les profs l'adoraient et s'inquiétaient de la voir préférer toujours la compagnie d'adultes à celles d'enfants. Il était normal, mais non moins terrible, que ces enfants finissent par la prendre en grippe. Et Fabio, c'est le garçon qui a freiné des quatre fers, et tapé sur ceux qui voulaient lui arracher son livre pour faire des confettis de ses pages. Un si petit geste, un si frêle début d'amitié.
(3) La mort, Eanna a compris très tôt. Bien plus tôt que les autres enfants - elle devait avoir cinq ans, c'était l'une de ses premières lectures, et un personnage mourait. Alors quand son père est décédé en service, elle a compris. Sa mère n'a pas eu besoin de s'accroupir devant elle pour lui expliquer ; elle avait compris. Et c'était tant mieux, parce que sa mère s'effondra dès les premiers mots, pleurant, hurlant, dévastée par la perte d'un amour sublime et transcendant. Eanna, elle, s'est contentée d'aller sur le balcon et de lancer la balle de tennis sur celui d'à côté. Le signal, avec Fabio, qu'elle devait tout de suite lui parler, pour qu'il vienne lui ouvrir la porte de son appartement à lui, et qu'ils se réfugient dans sa chambre, sous le regard bienveillant de sa mère. Ce ne fut qu'une fois réfugiée dans ses bras qu'elle se mit à pleurer, ses cris de douleur couverts par un dessin animé.
(4) Peu de temps après la mort de son père, Eanna a dû commencer à voir un psy. Ce n'est même pas sa propre mère qui lui a pris rendez-vous, mais celle de Fabio, sur les conseils de la maîtresse d'école. Parce que la maman de Fabio allait les chercher tous les deux, au moins une fois par semaine, le vendredi, quand il y avait trop de voiture en ville pour les laisser rentrer tous seuls. Et puis ça permettait à la maman de se tenir au courant. Et donc Eanna allait chez ce psy une fois par semaine après l'école, et Fabio patientait dans la salle d'attente, et rentrait avec elle à la maison en lui tenant la main. Pendant ce temps, sa maman à elle buvait ou cuvait sa dernière cuite, l'un ou l'autre. Elle était ivre, ivre en permanence, et à chaque nouvelle bière la haine d'Eanna grandissait, écrasante, furieuse, brûlante comme la lave et cruelle comme le destin.
(5) La haine ne nourrit personne, et si la mère d'Eanna percevait des aides du gouvernement, il fallait ruser pour l'empêcher de tout dépenser en ivresse. Alors Eanna rusait. Elle était si douée pour s'attirer la sympathie des adultes ; après tout elle était belle, un véritable bouton de rose écossaise, et bien vite on oubliait les épines pour se concentrer sur la douceur de son regard. Et parfois elle s'enfonçait dans des ennuis infinis, avec des hommes aux pensées viciées, des femmes cruelles, des combines de grands, trop grands pour elle qui n'était qu'une enfant. Toujours elle s'en sortait, in extremis, avec une chance si insolente qu'elle devait offenser les dieux.
(6) Eanna apprit l'anglais très tôt, parce que c'était en anglais qu'on lisait le mieux les choses intéressantes. Avant douze ans, elle était bilingue, mais il lui fallut pour cela se donner sans compter les nuits blanches, et tant pis pour sa santé. Ce ne fut ni la première ni la dernière fois qu'elle fut victime de ses intérêts restreints. Seul Fabio parvenait à calmer les crises et à la faire dormir quand elle était dans l'une de ces phases, mais même sa douceur ne parvenait à éloigner les nuages sombres que pendant quelques heures.
(7) Entrée dans la fleur de l'adolescence en abandonnant l'espoir d'un jour tirer quelque chose d'autre de sa mère que des exhalations de bière et des grognements informes, Eanna en trouva un autre : celui d'être aimée, et pas seulement comme une soeur, mais comme le plus doux des trésors. Il s'appelait Julio, et il avait les cheveux d'un brun doux, et des cils longs comme ceux d'une fille. Elle l'aima dès le jour où il lui dit l'aimer en retour. Au début il était doux, tendre, patient, attentif, parfait. Et puis, au bout d'un an environ, il y eut quelque chose de vicié, qui éveilla la méfiance d'Eanna comme une alarme hurle dans la nuit. Elle fermait les yeux, encore et encore, en se disant qu'elle paniquait pour rien, mais elle s'en ouvrait à Fabio qui lui gardait les yeux bien ouvert, vigilant à sa place. Quand Julio essaya de la violer et qu'elle lui échappa en pleurant, fébrile et effrayée comme une biche dans la lumière des phares, ce fut lui qui se leva, gardien brutal et sans pitié, lui qui humilia le garçon avec toute la cruauté qu'il pouvait déployer. Y prit-il du plaisir ? Personne n'aurait su le dire, et surtout pas Eanna, qui, elle, savoura le lendemain, quand on retrouva Julio attaché au grillage de l'école, défroqué et sévèrement battu, avec son slip en bâillon dans la bouche collé avec de l’adhésif. Et elle, elle a eu honte de ce plaisir, du côté retors de son âme qui jouissait de vengeance et de souffrance. Elle a eu au moins cette humanité.
(8•) Tout le monde ne cessait de jurer qu'il y avait quelque chose entre Eanna et Fabio. Depuis longtemps, elle soupçonnait qu'il était gay. Peut-être même le sut-elle avant lui. Alors quand enfin il s'en ouvrit à elle, un soir de novembre, elle le prit dans ses bras et jura que jamais elle ne cesserait de l'aimer. Et jamais elle ne cessa. Au bal de décembre, il l'invita en grande pompe devant tout le lycée, et elle dit oui. Ainsi débuta leur idylle aux yeux du monde.
(9) A dix-huit ans, il y a eu un choix à faire, celui de l'évidence : s'installer ensemble. La mère de Fabio leur parlait régulièrement de mariage, mais ils assuraient avoir tout le temps, et Eanna avait appris par coeur ce sourire rayonnant à en concurrencer les étoiles, et la manière de tenir la main de Fabio, d'embrasser Fabio, avec chasteté et tendresse, c'était devenu si naturel. Ils emménagèrent, et son presqu'amoureux insista pour lui payer sa première année d'université. Puisqu'il payait, elle choisit un cursus qu'elle aimerait : l'écriture créative, assortie d'anglais et de français. Il tint promesse, subvenant au moindre de ses besoins, au moindre de ses désirs, sans jamais savoir vraiment l'abîme de soulagement dans lequel il la plongeait. Elle aurait embrassé le sol sur lequel il marchait, pour lui avoir ainsi offert en plus de sa tendresse et de son amitié la promesse de ne jamais, jamais plus manquer de rien.
(10) Et puis ça y était, la décision, celle de partir, de quitter leur Rome si vivante et si intense pour un petit village de montagne. Quelques mois plus tôt, Eanna avait publié le premier tome d'une trilogie Young Adult dont le succès avait été retentissant, tant et si bien que les droits pour la traduction anglaise et française étaient d'ores et déjà acquis. Quant à la suite, elle était écrite, prête à être publiée, et le nom d'Eanna était sur les lèvres de tous les amoureux de ce genre de littérature. Pour Eanna, la proposition de Fabio, c'était l'occasion d'une retraite paisible dans un endroit où elle pourrait écrire et rien d'autre, se consacrer à ses passions, au temps qui passe, à ses lubies, une affaire d'or massif et de diamants, en quelque sorte. Comment aurait-elle pu refuser ?

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — thunderhead/julie.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — coucou ! moi c'est julie, et pour me faire plaisir il suffit de me parler livres ou chats. ça va faire dix ans que je rp sur les forums comme ça (lel je suis tellement old dans le game), avec des périodes de creux parce que j'ai pas toujours eu internet. je suis assez timide du coup j'espère réussir à bien m'intégrer mais n'hésitez pas à m'aider en venant me proposer des liens et/ou des rps ! j'vous aime.
FRÉQUENCE DE CONNEXION — surtout le week-end, mais parfois aussi en semaine.
AVATAR — katherine mcnamara.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — via bazzart.
MOT DE LA FIN — blblblbl.