when your dreams all fail (orio)

ANCY.

ORIO MENINI
i want to hide the truth.

AGE — quarante ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — le vingt-deux avril, ici, à malcesine, cette ville qu'il n'a jamais quittée. NATIONALITÉ — italienne, une fierté qu'il porte de moins en moins discrètement. ÉTAT CIVIL — divorcé, un échec qu'il n'a pas supporté ; il ne regrette pas le divorce, il regrette simplement de ne pas avoir réussi à la retenir. Depuis, il erre, solitaire, perdu face à quelque chose qu'il veut mais qu'il ne sait pas comment acquérir. OCCUPATION — les fromages de chèvre menini, on les connaît, on les apprécie et on les achète dès qu'Orio propose ses nouvelles créations les jours de marché. Orio prend soin de ses chèvres, dans les hauteurs, s'aventurant rarement ailleurs ; il chérit sa ferme plus qu'il n'a jamais chéri personne. COMMUNAUTÉ(S) — exploitant agricole. GROUPE — nativi.

cose su di me.

QUALITÉS — humble, doux, patient, tranquille, sincère. DÉFAUTS — routinier, taciturne, réservé, méfiant, cassant. PASSIONS — son métier, tout d'abord, et toutes ces choses qu'il y a à faire pour que son entreprise tourne – prendre soin des chèvres, de leur environnement – c'est toute sa vie. SAISON PRÉFÉRÉE — le printemps. FRUIT PRÉFÉRÉ— l'abricot. LIEU FAVORI — chez lui. RÉPUTATION A MALCESINE — c'est l'homme qu'on connaît tous, qu'on vient saluer le dimanche quand il vend ses fromages ou la semaine lorsqu'on s'aventure chez lui – sa porte est toujours ouverte, surtout lorsqu'on vient pour aider. Tout le monde sait que c'est un passionné et qu'il aime partager sa passion. Tout le monde sait aussi qu'il est seul, là-haut dans sa ferme, et les villageois un peu indiscrets cherchent à le caser. AU VILLAGE DEPUIS — il est là depuis toujours, c'est un monument du village, une force tranquille et rassurante.

vivere in città.

Le soleil se couche au loin, prenant son temps, comme toujours. Ici, les heures coulent lentement, parce qu'elles n'ont pas d'importance. Elles n'ont aucune signification dans cet espace qu'il s'est créé au fil des années - elles ne font que lui rappeler qu'il vieillit et que les jours se ressemblent tous, que les changements qu'il espérait ne se concrétiseront certainement pas. Tant pis. D'autres bouleversements arrivent ; même si ce n'est pas ceux qu'il attendait, il les accueille, un sourire dans les yeux. Rares sont les inconnus qui viennent frapper à la porte de sa ferme - parce qu'elle est toujours ouverte et que ses amis entrent sans y être invités. Mais depuis quelques semaines, de nouvelles têtes apparaissent, un peu hésitantes, souriantes, rafraîchissantes, oui. Encore aujourd'hui, il a sorti les verres et les bouteilles de vin, et ses fromages, surtout, parce que des touristes se sont aventurés sur ses terres. Ils goûtent son fromage, ils s'extasient devant ses chèvres et le paysage, ils repartent et Orio a un peu d'argent au fond de sa poche et, surtout, une fierté qui gronde en lui et qu'il ne pensait pas posséder. La fierté de faire un fromage dont on parle aux touristes, c'est sûr, mais c'est surtout la fierté d'être un homme du pays, un homme à qui on vient demander des histoires, des conseils. La fierté d'être italien. Il ne sait que penser de ces fouilles, de ce petit monde qui s'amasse en bas, mais, le soir, alors que le soleil se couche lentement, au loin, il est satisfait d'avoir échangé.

Ce n'était pas un changement qu'il attendait - mais peut-être celui-ci lui apporterait la réponse qu'il cherchait depuis quelques années déjà.

dimmi la tua vitta.

(enfance) Combien de fois Orio s'est-il plaint de s'ennuyer dans ce trou paumé, combien de fois a-t-il menacé de fuir son rôle, la ferme, pour rejoindre les grandes villes et former un groupe de rock, faire des études, devenir un voyou ? Sa mère ne les comptait plus : quand elle le voyait s'occuper des animaux, revenir du marché les bras chargés et le sourire aux lèvres, elle savait qu'il finirait par mûrir, par réaliser que sa place était là, qu'il prendrait la relève. Malgré les fugues, les appels de la police qui le retrouvait éméché en ville, les menaces jamais voilées, il était toujours levé, le matin, pour travailler, et il avait toujours un baiser pour elle qui l'élevait seule après la mort prématurée du chef Menini. (maturité) Il a vite grandi et vite arrêté les bêtises - malgré la force du sang italien qui permettait à sa mère de tenir debout alors que ses jambes tremblaient, elle a fini par flancher. Il se souvient de son regard bienveillant alors qu'elle l'observait au loin, assise à l'ombre, alors qu'il devenait, petit à petit, le seul à s'occuper de la ferme. L'école finie, il se consacra entièrement à l'entretenir, ne songeant pas un seul instant à mettre ses menaces à exécution et à partir pour les grandes villes faire des études - de toute façon, qu'aurait-il fait ? Il n'était doué que pour une seule chose. (toi) Elle avait été un pilier dans sa vie, cette jeune femme, cette petite fille, toujours là pour approuver ce qu'il disait, qu'il rêve de partir à l'étranger ou d'ouvrir un établissement de détente pour les animaux. Il avait toujours pu compter sur elle, cette présence indissociable de son ombre ; mais il n'avait jamais réussi à lui rendre tout ce qu'elle lui donnait. Il avait reçu, sans se priver, adorant être le centre de son monde alors qu'elle n'était qu'un élément de la fondation du sien. Après leur mariage, alors qu'elle espérait, encore, qu'il lui donne enfin tout ce qu'elle pouvait espérer, une vie ailleurs, celle dont il parlait adolescent, elle a fini par comprendre que ça n'avait été toujours que sa mère et la ferme. Elle est partie, quelques mois après la mort de sa mère, lui assurant qu'elle ne lui en voulait pas, qu'elle l'avait aimé, mais qu'elle devait vivre, voir autre chose. Il n'a pas cherché à la retenir. Elle était toujours restée. Il ne savait pas comment faire. (attente) Depuis, il attend. Au départ, il attendait qu'elle revienne - il n'avait jamais vraiment vécu sans elle, il imaginait, naïvement, qu'elle n'arriverait pas à vivre sans lui. Elle lui a envoyé quelques lettres, elle était loin, loin de revenir, de s'enfermer à nouveau. Ensuite, il a attendu de guérir - si elle refusait de s'enfermer avec lui, de vivre son rêve, de lui donner un enfant pour qu'il prenne la relève comme il l'avait fait, alors il s'enfermerait seul. C'est ce qu'il a fait, pendant quelques mois, arpentant les rues comme un fantôme, refusant d'ouvrir l'accès à son monde à quiconque. Il a perdu de l'argent, des amis, et puis le temps a fait son oeuvre. Il a tenté un sourire, une poignée de main, une invitation, et les engrenages rouillés ont repris du service. Maintenant, il attend de trouver quelqu'un. L'amour, parfois, mais s'il sait ouvrir les portes de la ferme, il n'a jamais su ouvrir celles de ses sentiments. Non, ce qu'il attend surtout, c'est un enfant. Il sait qu'il n'aura sûrement jamais le sien, celui qu'il aurait aimé élever avec elle, celui qu'il aurait regardé là, à l'ombre, travailler. Mais peut-être trouvera-t-il un jour l'âme qu'il faut à cet endroit, quelqu'un d'aimant et de passionné. (les autres) Heureusement, il a sa place ici, à Malcesine, ses habitudes, ses amis, et mêmes les autres, ceux qui s'invitent et qu'il accueille souvent avec sa sincérité un peu méfiante, un peu bourrue. Ca ne lui suffit plus vraiment, pourtant. Il y a les autres, mais il voudrait les siens - une famille, un cocon. Il commence à se sentir seul, là-haut, malgré les visites et, avec tout l'espace qu'il a autour de lui, il a le sentiment d'être dos au mur.

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — deku.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — je suis une grande glandouilleuse mais j'ai toujours l'impression d'être occupée et de ne pas avoir de temps libre.
FRÉQUENCE DE CONNEXION — 3/7.
AVATAR — christian bale.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — sur bazzart.
MOT DE LA FIN — ça semble bien par ici.

aahahah ta présentation perso je suis exactement pareille, toujours à rien foutre et toujours occupée

en tout cas bienvenue par ici, j'espère que tu te plairas dans le coin