pensez à référencer vos personnages dans le repertori.
Cela vaut également pour les scénarios et préliens que vous créez, ne les oubliez pas!
merci de privilégier les personnages studiosi !
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| the highs and the lows (cesar) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: the highs and the lows (cesar) Lun 23 Avr - 14:46 | |
| Is it cruel or kind Not to speak my mind And to lie to you Rather than hurt you
Well I'll confess all of my sins After several large gins But still I'll hide from you, Hide what's inside from you
- Oh, come on! It’s only one drink between two colleagues, you’ll survive. Elle lève le visage en sa direction pour le regarder droit dans les yeux, l’air blasé – rien de bien nouveau sous le soleil. Non, elle n’ira pas avec lui dans sa chambre pour l’apéro. Pas après avoir passé la journée entière en sa compagnie et certainement pas alors qu’elle est recouverte de terre et de poussière. Partager le même hôtel que lui est déjà bien assez suffisant tant elle aimerait le voir déguerpir loin d’ici et accessoirement, de sa vie, aussi. – Mi dispiace, ma non posso. Sono molto stanca, qu’elle crache d’un italien peu articulé, mais très froid. Rien chez lui ne lui inspire de la sympathie. Alors qu’il fait une pause dans ses études pour participer aux fouilles et pour profiter du soleil italien dans ce superbe hôtel, elle, elle trime, se partageant entre les quelques tâches qu’on souhaite bien lui donner sur le chantier et les extras que lui confie l’hôtel afin de pouvoir payer sa chambre, ses maigres économies ne suffisant pas à financer l’intégralité de son séjour à Malcesine. Il n’a rien fait, Cesar, ou pas grand-chose. Mais elle lui en veut d’être bien né – d’avoir gagné à la loterie de la vie, quand la sienne n’a été qu’échec sur échec, naviguant entre déceptions et désillusions. Pour lui, tout semble si facile. Il ouvre les yeux et c’est le monde qui s’offre à lui tout entier. Sans retenue, ni concessions – sur ce plateau d’argent qu’il semble avoir connu durant toute sa vie. Il l’a eu, son rêve américain. Et Sofia, elle, n’a eu que l’ombre d’un songe italien. Rien de bien méchant. Rien à se mettre sous la dent. – You know what ? I’m not even sorry. I don’t wanna be your friend or whatever you want me to be. We « work » together. And… elle cherche ses mots, alors que ses pensées se teintent de langues différentes. Elle s’impatiente et s’agace, concluant : - Et puis merde, t’as qu’à comprendre l’italien et me foutre la paix. Elle ponctue la violence de ses propos par de grands gestes de mains avant de tourner les talons pour fuir jusqu’à sa chambre. Le plus loin de lui. Elle rouspète et bougonne dans sa barbe, incapable de se le sortir de la tête. Il est tout le temps là, dans un coin, à mettre le feu aux poudres, à jouer avec ses nerfs comme on gratterait une guitare. Elle a beau s’en plaindre, elle ne cesse d’alimenter cette animosité qui palpite sous chaque parcelle de sa peau, qui pulse dans ses veines comme un besoin vorace et naissant. Elle a la tête ailleurs et les pensées qui se frayent un chemin jusqu’à Cesar quand elle met sa clé dans la serrure. Il est agaçant oui, mais elle se surprend à penser à lui sous un jour différent. Et les images défilent, partant de sa tête et descendant le long de son corps. Lorsqu’elle comprend la nature des penchants de son inconscient, elle tourne violemment la clé dans le mauvais sens, la cassant en deux. – Merda ! Qu’elle balance énervée, ses bras fendant les airs jusqu’à les croiser au dessus de sa tête. Elle panique, pas certaine de la marche à suivre. Pas certaine de pouvoir rembourser l’hôtel, surtout. (…) Elle erre dans les couloirs de l’établissement à la recherche d’un peu de distraction. Sa chambre ne sera accessible que dans quelques heures et elle n’a rien sur elle, sauf une bouteille d’eau vide et son téléphone presque déchargé. Ses pieds la mènent malencontreusement jusque devant la porte de cet homme qu’elle méprise tant. Elle la fixe un instant, puis s’avance, prête à frapper. Mais son poing est paralysé par cette fierté maladive qui coule douloureusement dans ses veines. Elle hésite. Renonce. Se ravise. Le temps s’écoule lentement dans le silence religieux qui berce ce couloir dénué de vie. Finalement, la porte s’ouvre contre son gré et prise au piège, elle ne peut plus reculer. Elle s’est à moitié jetée dans la gueule du loup et lui, il a fait le reste du chemin. Comme deux aimants incapables de demeurer séparés. Ça aurait pu être romantique dans un de ces films à l’eau de rose, si seulement elle n’avait pas des relents de colère à chaque fois qu’elle croise son regard. Face à lui, esclave d’un hasard malencontreusement orchestré, elle baisse les yeux et s’éclaircit la gorge pour se redonner un peu d’aplomb. – Sorry, my room is broken. Elle s’arrête un instant pour réfléchir à cet anglais approximatif qu’elle débite d’un accent plus ou moins fort. Ça ne veut pas dire grand chose, mais elle comprend bien que dans tous les cas, il doutera toujours de sa version des faits. Et pour cause, cela pourrait très bien être un mensonge servi pour revenir sur sa décision concernant sa proposition de boire un verre. Une pensée qui l’agace férocement, pas vraiment prête à mettre son égo de côté. Mais fuir à nouveau serait bien pire. – Anyway, it’s a long story. Toujours partant pour ce verre ? Qu’elle demande en relevant la tête, l’air torturé, comme si on l’emmenait à l’abattoir. Elle essaye tant bien que mal de lui offrir un sourire en coin; c’est un échec cuisant. Mais rien qu’un peu d’alcool ne saurait arranger. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: the highs and the lows (cesar) Lun 23 Avr - 18:16 | |
| Il y a ses yeux qui refusent de quitter le visage de Sofia. Il y a son sang qui pulse dans ses veines et son cœur qui bat étrangement vite dans sa poitrine. Et il y a ce sourire agaçant étendu sur ses lèvres. Sa voix s'élève, faisant lever la tête de Sofia et se rencontrer leurs yeux. Il propose, Cesar, mais il connaît la réponse. C'est comme s'il était dépendant des sautes d'humeur de l'italienne, de ses insultes ou remarques désobligeantes sur sa personne. — Mi dispiace, ma non posso. Sono molto stanca. Cesar tente de déchiffrer ses paroles, de se rappeler des mots italiens qu'il connaît déjà. Il peine à trouver la traduction exacte de sa phrase, mais il comprend. Il sait que c'est un refus - un de plus à rajouter à la collection. You know what ? I’m not even sorry. I don’t wanna be your friend or whatever you want me to be. We « work » together. And… Elle lâche, crache des mots qu'il ne comprend pas. C'est violent, autant que les gestes qui accompagnent le reste. Puis elle s'éloigne, furieuse. Il est amusé, Cesar - amusé d'avoir le pouvoir de réveiller le volcan rien qu'avec un mot ou un regarde. Ca l'amuse de l'insupporter et de savoir qu'il est la personne qui l'irrite le plus au monde. Si elle n'était pas si emmerdante, il n'aurait pas à être si agaçant avec elle, ni ne trouverait du plaisir à l'être. Elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas non plus. Et pourtant. Pourtant, il se surprend à la regarder et à se dire qu'elle si belle - encore plus belle quand elle s'énerve. Il n'arrive pas à détacher ses iris de sa silhouette, de ses courbes de déesse, et ce n'est que lorsqu'elle disparaît de sa vue qu'il se décide à rejoindre sa chambre d'hôtel. (...) Et il continue de penser à elle, à son italien puissant - dont il ne comprend souvent pas un traître mot mais qu'il trouve affreusement beau. Cesar tente de se vider la tête dans un bouquin, un de ceux qu'il a lu une centaine de fois et qui ne le lassera jamais. Livre dans une main, verre de whisky dans l'autre, il savoure toutes les secondes qui s'écoulent, le transportent dans un autre univers - loin de la réalité qui l'étouffe. Puis d'un coup, ça le frappe. Ça le fait suffoquer. Il pense à Carmen et à cette lâcheté qui, jusqu'à maintenant, ne le dérangeait pas le moins du monde. Il se sent de nouveau pris au piège, emprisonné dans une cage de sa création. Il lâche tout, le livre, le verre et c'est avec précipitation qu'il ouvre la porte de sa chambre pour sortir, se disant qu'une marche ne devrait pas lui faire de mal. Et à sa grande surprise, il se retrouve nez à nez avec Sofia. Ses sourcils se froncent dans l'incompréhension, ses lèvres restent scellées quelques secondes. Puis rapidement, Cesar efface toute trace de désarroi et adopte ce sourire qui ne le lâche que très rarement, celui qui donne envie de le baffer et qu'il utilise pour cacher les fissures de son être. — Sorry, my room is broken. Il hausse un sourcil, pas sûr de comprendre le sens exact de ses paroles. — Your room is broken, huh? Son rictus s'étend davantage. Cesar ne cache pas son amusement, le cracherait presque au visage de Sofia. C'est peut-être une fausse excuse, un moyen de l'approcher sans avouer qu'elle est là de son plein gré - et ça, cette pensée, elle pourrait presque provoquer la guerre dans sa boîte crânienne. — Anyway, it’s a long story. Toujours partant pour ce verre ? Comprenant sa question, il hoche simplement la tête et s'écarte pour la laisser rentrer à l'intérieur. Il l'observe lorsqu'elle est de dos - comme il le fait souvent sans savoir pourquoi, ni comment ça se fait que ses yeux refusent de se détourner. — Don't stand still, Sofia. Sit down, pause. Please... Assied-toi ? C'est avec un italien bancal qu'il termine sa phrase, invitant Sofia à s'asseoir là où elle le souhaite. La tension entre les deux est palpable, intense, presque étouffante. Elle attrape aux tripes. What can I get you? Demande-t-il finalement, ouvrant le mini bar pour qu'elle puisse y jeter un coup d’œil.
Dernière édition par Cesar Stephens le Mar 24 Avr - 18:11, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: the highs and the lows (cesar) Mar 24 Avr - 0:21 | |
| — Your room is broken, huh? Il a ce sourire qui lui tape sur les nerfs. Celui qui fait battre son cœur un peu plus fort, parce qu’il se moque d’elle et parce que c’est beau un homme qui sourit. Sofia, elle n’a connu que des visages et des poings fermés. Des grognements en guise de réponses et des silences comme ponctuations. Et surtout, des traits tirés et des peaux marquées par le malheur, la fatigue et le temps. Elle se doute pas de ce qu’il a vécu, Cesar. Des cicatrices qu’il cache tant bien que mal derrière ses airs de cliché américain ambulant et son allure de beau garçon trop assurée. Elle ne voit que les sourires. Et elle devine, à tort, une légèreté de l’âme qu’elle envie au point d’en devenir amère. C’est la jalousie qui la consume et la ronge jusqu’à l’os parce qu’il est tout ce qu’elle n’est pas. Et qu’il a le bonheur et le luxe de pouvoir se pavaner tout sourire, par-dessus le marché. – Si, rotto. Yep, cassé. Elle hoche légèrement la tête les lèvres pincées alors qu’elle détourne le regard, pas vraiment certaine d’être prise au sérieux. Un silence s’interpose entre eux, mais le temps ne s’arrête pas. Au contraire, il s’écoule lentement. Trop lentement. Assez pour qu’elle puisse se noyer dans la mare de ses regrets. Assez pour qu’elle s’insulte une centaine de fois dans cette caboche qui semble réfléchir à l’envers. Finalement et même si les mots se font rares, il lui laisse de la place dans l’encadrement de la porte pour entrer dans cette chambre qu’elle avait tentée, par tous les moyens, de fuir. Son bras frôle celui de Cesar au passage, l’air de rien. Un rien qui fait des ricochets électrisants. Et il y a son souffle qui se coupe le temps d’une respiration volée et d’un battement de cœur raté. Elle croise furtivement son regard, mais le moment est déjà balayé, oublié. Comme si rien ne s’était passé. Et la seconde d’après, son visage est à nouveau nuancé d’un air sauvage. Celui qu’elle réserve aux gens dont elle se méfie. – Grazie, qu’elle balance comme si on le lui avait arraché d’entre les dents. Elle se déteste quand elle est comme cela, Sofia. Elle le sait qu’elle est odieuse, c’est comme une maladie qui lui colle à la peau et dont elle ne peut pas se débarrasser. Elle tente en vain de se résonner car ses pensées sont toujours déformées par cette bouche insolente et acérée. C’est la jalousie et la pauvreté d’esprit qui causent à sa place. Et elle, elle lutte comme elle peut contre ses pulsions. Toutes ses pulsions. Mais il y en a qui se font plus violentes que d’autres. Et debout au beau milieu de cette chambre, elle l’observe dès qu’il a le dos tourné. Elle se liste mentalement les choses qu’elle déteste à son sujet. Mais il y a cette petite voix qu’elle peine à faire taire qui fait la liste des choses qui lui plaisent. Et son sourire figure sur les deux. Putain de sourire qu’elle n’arrive pas à s’enlever de la tête. Ses sourcils se froncent davantage à mesure qu’elle se perd dans les méandres de son esprit divisé. Elle est en guerre contre elle-même et son visage en témoigne. Mais il y a la voix de Cesar qui résonne en un écho lointain et ça la ramène brutalement sur terre. Quand elle entend de l’italien profané par ces lèvres américaines, elle ne peut s’empêcher de rire d’une seule traite et d’un air un peu moqueur, parce qu’elle trouve cela adorable, contre toute attente, et qu’il n’est pas question de baisser sa garde. Elle sait à quel point cela lui ferait plaisir. Elle dépose son regard sur le bord du lit, puis sur le petit canapé qui se trouve à l’autre bout de la pièce. Mais c’est finalement sur l’américain que ses yeux terminent leur course. Et elle s’approche d’un pas léger et délicat alors que le silence rythme cette marche jusqu’à lui. Elle respecte la distance de sécurité imposée par cette tension qui embaume toute la chambre, mais il n’est plus question d’intimité alors que son regard se perd au plus profond du sien. Elle cherche à comprendre. Qui il est, ce qu’il veut, ce qu’il attend. Et c’est peut-être trop intense comme moment. – An American who tries to speak another langage. That’s something. Sa voix est plus douce, presque suave, malgré son ironie, même si son visage demeuré neutre dénote toujours. Elle se penche pour attraper une bière puis elle se dégage de cet échange qui la dérange. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Des signaux contraires qui la démangent. Elle décèlerait presque de la sympathie. Mais il y a toujours sa fierté mal placée en travers de la route. – So… mh… elle s’éclaircit à nouveau la gorge, perdue dans le flou de cette situation qui n’a ni queue, ni tête, tu t’ennuies pas trop ici ? You’re… not bored here ? Sa voix est hésitante et un peu brutale. Elle n’est ni sûre des mots, ni de ce qu’elle fiche ici. Il y a tout qui se confond dans sa tête. Et elle arrose le tout de bière pour faire taire toutes ses interrogations avant de prendre place sur le bord du lit. Parler de la pluie et du beau temps, c'est pas naturel chez Sofia et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Elle n'est pas à l'aise avec les mots de trop. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: the highs and the lows (cesar) Mer 25 Avr - 22:59 | |
| Lorsqu'il la voit, là, devant sa porte, son cœur bat plus vite, plus fort - dans un rythme effréné. Et quand elle rentre, que leurs mains se touchent, il retient son souffle. Ça se mêle, s’emmêle, se démêle dans sa boîte crânienne. Il la déteste, Cesar. Il la déteste purement et simplement, et pourtant, Sofia l'intrigue, le rend secrètement fou. Une partie de lui le pousse à tenter d'apprendre à la connaître, à découvrir ce qui se cache derrière ce masque de froideur et de rancœur. Il sait que ce n'est qu'une façade - une de celles qu'on adopte pour se protéger du monde extérieur. Alors quand elle parle, balance ce grazie forcé d'entre ses lèvres qu'il se surprend parfois à souhaiter embrasser, il ne fait pas attention. Pour une fois, Cesar ne souhaite pas chercher, titiller pour que la belle italienne sorte de ses gongs. Il cherche simplement à être aimable, friendly - tout ce qu'il n'est, en apparence, jamais capable d'être. Adoptant son attitude détaché de tous les jours, il fait de son mieux pour à la fois tenter d'ignorer la tension palpable entre leurs deux êtres et essayer de la faire disparaître pour que l'air soit plus facilement respirable. Un italien approximatif sort de ses lèvres, proposant à Sofia de s'asseoir, avant que ses pas ne le mènent jusqu'au mini-bar. Et elle rit. Et à cet instant, Cesar sent son être entier se décomposer. Il se bat contre lui-même pour garder sa contenance et ce sourire comme bouclier - même lorsqu'elle se rapproche de lui, doucement, si doucement qu'elle semblerait presque ne pas toucher le sol, et que ses iris rencontrent les siens. Cesar se sent nu, dépouillé de toute protection. Les soldats ont fuit. Ils sont partis, l'ont abandonné sur le champ de bataille. Son sang sera le seul à couler, à tacher le sol que des milliers d'hommes et de femmes ont piétiné. — An American who tries to speak another langage. That’s something. Un rire s'échappe cette fois de ses lippes. C'est un rire que l'on entend à peine, presque étouffé au fond de sa gorge. Il se dit, Cesar, qu'il pourrait écouter Sofia parler anglais jusqu'à la fin des temps. Son foutu accent le hante, reste ancré jusqu'au plus profond de son âme. Presque déstabilise par ses pensée et ce ton qu'il n'avait jamais entendu de la bouche de l'italienne, il ne répond rien, se contente de garder un rictus étiré sur ses lèvres. So… mh… Tu t’ennuies pas trop ici ? You’re… not bored here ? Elle demande après avoir attrapé une bière. Il n'est pas sûr d'avoir bien compris, Cesar. Ça sonne faux. Tout ça, ça sonne si faux qu'il pourrait presque se pincer pour être sûr de ne pas rêver - ou cauchemarder. Il attrape une bouteille à son tour, avant de s'éclaircir la voix et reprendre la parole. — Well... I'm very busy with, hm, il sito archeologico, so I don't have time to get bored. Tout en parlant, il se rapproche d'elle, s'assoit à l'autre bout du lit, sa bière à la main. Il est vrai qu'il n'a pas encore eu le temps de réellement s'ennuyer. Les jours se répètent. Il cherche toute la journée. Il rentre. Il lit. Il s'endort. But, I mean, I haven't had the time to party here yet. La festa, you know? I used to... fare la festa a lot. I kinda miss that. Il s'arrête, repose ses yeux sur Sofia. What about you? Do you like it here? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: the highs and the lows (cesar) Sam 28 Avr - 19:30 | |
| Elle aime cette sérénade confuse et maladroite lorsqu’il s’essaye à l’italien. Elle ne le dit pas et le montre encore moins, mais son cœur bat la mesure de ces syllabes hésitantes et exotiques. Quand il parle, elle s’imagine le monde loin d’ici, loin de son pays natal. Quand il parle, elle ose, un peu, rêver d’un ailleurs qui l’attendrait les bras ouverts. D’une nouvelle vie, rien qu’à elle, où la liberté serait le seul mot d’ordre. Mais elle redescend bien vite sur terre, le souffle et les ailes coupés, fauchée en plein vol. Il prend place près d’elle et elle le regarde du coin de l’œil. Il demeure calme, malgré le talent de la jeune femme pour jouer de ses nerfs comme d’un violon et elle comprend très vite, mais pas assez, que c’est elle le cliché qu’elle méprise tant. Celui de l’italienne peu amicale, hautaine et à l’égo et la fierté surdimensionnés. Elle y songe un instant, le regard perdu dans le vide, sa culpabilité comme seule compagnie. Elle boit une nouvelle gorgée pour avaler l’aigreur de son comportement. Mais il y a toujours cette jalousie qui lui brûle la peau et consume le bout de ses lèvres. Et c’est plus fort qu’elle. Elle lutte contre ses démons, prêtant tout de même une oreille attentive à l’américain assis à ses côtés. – Fare la festa, eh ? Qu’elle répète, un léger sourire habillant le coin de ses lèvres. – I didn’t know you like to party. I thought you were more… Elle réfléchit à la tournure de sa phrase, pinçant ses lèvres entre elles, into books, you know ? Elle laisse échapper un petit rire en baissant les yeux sur sa canette de bière dont elle a à moitié arraché l’étiquette. C’est quelque chose qu’elle fait quand elle est nerveuse, en général. Nerveuse de baisser sa garde, par exemple. – But I can tell that you are like… Casanova. Molte, molte donne. Elle pose à présent son regard sur lui, certaine de ce qu’elle avance. C’est un bel homme après tout, ça n’a rien d’étonnant. Mais elle n’aimerait pas être l’énième nom d’une liste sans fin. Même si l’idée lui traverse l’esprit, à deux sur ce lit, dans cette chambre embaumée par l’empreinte de la tension qui palpite entre eux. – You could be a vero italiano. Elle rit à nouveau, légèrement, de quoi détendre un peu l’atmosphère malgré ses doigts qui persistent à déchirer cette étiquette. Les italiens aiment beaucoup les femmes. Mais comme tous les hommes, non ? – Comunque -- anyway, italian people like to party. I’m sure you’ll find your way back to the good old days. Elle ponctue ses mots d’un soupir un tantinet ironique. Chassez le naturel, il revient au galop. C’est tout aussi légitime pour elle. Et Sofia, elle se dit qu’elle n’a jamais eu trop la chance de profiter de sa jeunesse. Toujours sollicitée, toujours lessivée, à vivre pour aider les autres plutôt que pour elle-même. Et elle ne peut s’empêcher de comparer leurs vies à nouveau, parce que lui, il a tout eu. Et ça la tue, Sofia. – I love anywhere but Verone, qu’elle conclut d’un anglais approximatif, les « r » roulants sur le bout de sa langue. Mais c’est trop se livrer, tout ça. Et Sofia, elle déteste entrer dans les détails, alors elle termine sa bière, elle s’éclaircit la gorge comme pour marquer la fin de ces civilités, puis elle se lève d’un bond, se mettant désormais débout face à lui. – My shower is also broken. Can I clean with you ? D’un geste du menton, elle désigne les nombreuses tâches de terre qui ternissent sa peau dorée. Puis, lorsqu’elle comprend ce qu’elle a dit, elle secoue la tête pour nier, tentant comme elle peut de se rattraper. – With yours ! Sorry, my english is not perfect. Et contre toutes attentes, elle a le rouge qui monte aux joues, Sofia, parce qu'elle n'assume pas ce lapsus qui en révèle plus que de raison. - Per favore, son visage est froid à nouveau. Mais l'urgence de cette demande témoigne de l'inconfort qu'elle peut ressentir lorsqu'il s'agit de parler d'elle. |
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