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 retour prodigue (simozar)

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Simone Marconi

Simone Marconi
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Pseudo : Louisette marmelade.
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MessageSujet: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyMar 17 Avr - 11:45


on se donnait à vivre les plus lourds tourments,
les plus belles épreuves, les plus tristes aventures.
mais on finissait toujours par revenir à la maison.



la matinée était fraîche ce qui lui plaisait bien, à simone. ça veut dire qu'on pouvait respirer, respirer un peu avant que la ville ne s'éveille, que les cafés soient envahis, que ces êtres dont il ne comprenait ni les habitudes ni les ambitions ne remplissent les petites ruelles endormies et ne forcent les habitants à un ballet de complaisances désagréable. il était parti tôt, et c'était pour ça. il voulait sentir l'odeur de son village qui dort encore, le corps relâché dans des draps frais. il voulait saluer sa belle d'un sourire entendu, traverser les rues en communion avec elle, n'avoir d'autre objectif que de l'admirer. la casa vecchia se profilait à l'horizon, et il y entrait sans difficulté, inspirant à pleins poumons les odeurs d'un bois qui a reposé toute la nuit. il travaillait en ce moment sur une commode d'enfant, il parait qu'il s'en profilait un à l'horizon, une marmaille de plus comme l'aurait dit sa mère, c'est elle qui en parlait avec la voisine mais simone n'avait pas fait attention. il faisait rarement attention.

à peine une heure ou deux s'étaient écoulées. il avait retourné contre l'établi ce petit meuble de cerisier, un bois sombre et délicat, difficile à travailler. les yeux plissés contre la poussière, il luttait pour sculpter un détail du tiroir lorsqu'il entendit cette petite clochette agaçante, celle qui marquait l'entrée du magasin et que francesca, prétextant à son étourderie, avait tenu à garder. il en soupirait, à chaque fois. posant son ouvrage, s'essuyant contre son tablier ses mains déjà noire, il partit voir qui avait osé troubler son silence. la carrure de baltazar, qui se détachait dans l'ombre du soleil sur les pavés, lui parut si imposante qu'il en eu presque peur. passé la surprise vint les élans du coeur. le visage de simone s'en apaisa, il se fendit d'un large sourire. c'est toi*, il soufflait, presque soulagé.



* les dialogues sont en italien
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Baltazar Salerno

Baltazar Salerno
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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyMar 17 Avr - 13:35


here we go again and again.
La ville se réveille, c'est sans doute l'instant que tu préfères juste après le crépuscule. Le calme qui précède la tempête. Les touristes n'ont pas encore pris de court les rues et les cafés sont libres. Tu as abandonné ta femme et ta mère, pour changer. A croire que tu fuis leur compagnie comme on fuit l'odeur âcre du pétrole. Tu ne rêves que de douceur, de fleurs d'orangers et de citronnade. Ton cahier sous le coude, t'as pris tes fusains en douce et enfiler des vêtements simples. Loin des costumes trois pièces, tu te sens homme, enfin. Et tranquillement, tu as disparu à l'intersection de votre maison pour t'enfiler dans les rues de la ville, en silence. Le bruit se fait tendre et confortable, tu croises certains badauds plus téméraires qui affrontent la matinée plutôt que de dormir. Tu salues les artisans qui déjà travaillent sur leurs commerces et profites d'un café ouvert pour t'assoir un instant. Savourer l'instant qui se prolonge dans le silence jusqu'à ce qu'enfin les prémices du tourisme vienne troubler ton écueil.
Quand les premiers étrangers débarquent avec leur italien approximatif, tu décides de quitter les lieux sans terminer le dessin que tu venais à peine de commencer. Avec l'envie folle de renouer avec ton passé, celui qui ne te causait pas tant de problèmes, tu foules des rues que tu reconnais et dont tu te souviens jusqu'à un petit établi qui te rappelle bien étrangement l'abri sous lequel tu es souvent venu te reposer. Si ta femme n'ignore rien de tes rapides séjours à Malcesine, elle ignore sans doute que c'est uniquement pour lui que tu y venais. Le retrouver, discuter un peu et acheter l'une ou l'autre de ses oeuvres. Forcément, quand tu pousses la porte, tu retrouves instinctivement l'odeur des beaux jours. Votre enfance dorée, soignée, folle et vigoureuse. Quand il passe la tête et qu'il te reconnait, tu ne peux t'empêcher d'afficher la même expression. C'est toi.* Tu penches le visage doucement en t'approchant de lui. Affection tendre quand tu l'enlaces rapidement, à l'européenne. C'est moi.* tu lui réponds simplement. Et puis, tu te détaches, observes un peu autour de vous. Rien n'a changé ici.* dans un élan de nostalgie, tu reniflerais presque. Tout te manque, jusqu'aux courses en vélo que vous aviez habitude de faire en étant gosse.


* les dialogues sont en italien
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Dernière édition par Baltazar Salerno le Mer 18 Avr - 10:56, édité 1 fois
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Simone Marconi

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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyMer 18 Avr - 10:36


on se donnait à vivre les plus lourds tourments,
les plus belles épreuves, les plus tristes aventures.
mais on finissait toujours par revenir à la maison.



soudain, ce sont le temps qui passe et les années écoulées qui tombent sur les épaules de simone. ça fait lourd, d'un coup : il ploie un peu sous le poids de ces années perdues, mais gagnées puisque vécues, toujours intensément, toujours dans la peur de perdre, encore, un bout de son monde. vivre avec la peur du lendemain offrait à simone des nuits agitées, mais des journées miraculeuses : comme si chacune était sortie de terre un matin, lui accordant encore un peu de crédit, encore un peu de répit et de temps à passer en compagnie de malcesine. son visage se tendait à présent dans un sourire sincère, le seul sourire qu'il connaisse, qui faisait invariablement ressortir les petites rides qui se formaient déjà au coin de ses yeux. résultat chaleureux de vingt-sept ans passés au soleil. oui, il était heureux, autant qu'on puisse l'être de retrouver un frère trop longtemps perdu de vue, frère d'armes et maintenant d'infortune. simone avait perdu son père avant que baltazar n'ait à subir cette douloureuse épreuve. mais dès qu'il avait vu sa mère revenir à malcesine, simone avait compris. lorsque l'on quitte cet endroit, on n'y revient que pour deux choses : la mort ou l'amour. voilà qu'ils étaient désormais unis plus que de raison : deux frères dans le coeur, deux orphelins laissés là sur le carreau, luttant avec leurs vieux démons. baltazar s'approche de lui pour venir le serrer un instant contre sa poitrine. il a vieilli, c'est la première chose que simone remarque. ses vêtements sont beaux, faits d'une belle matière qu'il ne peut s'empêcher d'effleurer du bout des doigts quand il se recule. Rien n'a changé ici.* qu'il souffle, dans des yeux tristes qui vagabondes sur l'atelier. simone trouve au contraire que rien n'est comme avant. que les choses, patiemment, tranquillement, un grain après l'autre, se délitent pour se mêler avec les flots. c'est pourquoi il soupire, à peine, doucement, il ne voudrait pas le brusquer avec sa perpétuelle mélancolie. et pourtant, un peu*, qu'il dit simplement, gardant l'esprit vague. il manque dans cet endroit la présence bourrue, gueularde et rieuse du paternel marconi. il manque dans cet endroit les sourires solaires de francesca. il manque l'insouciance de vos jeunes années, celle qu'il est sans doute venu chercher dans les décombres. comment vas-tu ?* il demande, les yeux doux.    



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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyJeu 19 Avr - 10:30


here we go again and again.
Réconfort léger quand tu le vois qui se dresse devant toi. Vous n'avez jamais eu à coeur de rompre le contact. De Malcesine, sinon la vieille bâtisse qu'avaient acheté tes parents, Simone raisonnait comme l'unique souvenir, une relique que tu conservais avec beaucoup de nostalgie et de candeur. L'époque était sans doute différente, vous l'étiez également. Gamins farouches et amusés. La vie s'ouvrait devant vous et les possibilités étaient multiples. Tu n'avais jamais imaginé un seul instant que tu finirais par revenir ici plus terrassé que tu l'étais en quittant la ville la première fois. Tu pourrais rougir, juste un peu.. rougir de ton passé et des erreurs que tu as commises et dont il ignore tout. T'es venu ici pour retrouver l'enfant que tu avais été en espérant qu'il t'aiderait à comprendre pourquoi l'homme avait été si lâche et couard. T'es venu en pensant que tu y trouverais des réponses sans te douter un seul instant qu'elles finiraient par te trouver toutes seules. Ta femme attend patiemment que tu lui livres tes secrets, mais tu n'as jamais été homme à t'épancher, à raconter. Tu serres Simone contre toi, cette amitié qu'elle n'a jamais su comprendre. Tu le regardes en souriant, avec nostalgie. Bien sûr que les choses ont changé, il le souligne de suite Et pourtant, un peu* Tu n'es que maladresse, sans doute. Tu sais pour son père, sans doute comme il sait pour le tien. Vous avez toujours eu la pudeur de ne pas trop vous épancher sur le sujet. Comment vas-tu ?* Tu glisses tes mains dans les poches de ton jean, tu fais un tour sur toi-même pour observer la boutique. Tu avances un peu, tu frôles certains établis en songeant au temps qui passe et à son absolu tristesse. Tu regardes par les vitres en te rappelant encore de vos courses à vélo dans les ruelles.. aujourd'hui bondées de touristes. Tu te tournes alors vers Simone Où est-ce que nous avons disparu ?* tu lui demandes sans prendre de détour. Ton regard en dit sans doute trop long sur tes intentions, mais pour une fois, tu viens te livrer. Parce que tu cherchais des réponses et qu'il est le seul à te connaître depuis si longtemps. J'ai l'impression de m'être perdu en chemin.* Et tu te laisses tomber sur une chaise, en poussant un long soupire.

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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyJeu 19 Avr - 17:36


on se donnait à vivre les plus lourds tourments,
les plus belles épreuves, les plus tristes aventures.
mais on finissait toujours par revenir à la maison.



la dernière fois qu'il a eu l'opportunité de tenir baltazar dans ses bras, ils n'étaient tout deux que des enfants. lui, toujours grand et fort, et simone, toujours négligé et rieur. il lui inspirait encore aujourd'hui, en une fraction de seconde ou un roulement d'épaules, la force tranquille de découvertes enfantines, de longues balades à vélo, de secrets racontés à la lueur pâle d'une lampe de poche, dans l'un de ces nombreux campements de fortune dans lesquels vous aimiez dormir, l'été. la mère marconi avait une confiance en baltazar qui était proportionnelle à la méfiance qu'elle accordait parfois à l'un ou l'autre des enfants penrose, des gamins trop dissipés pour faire quoi que ce soit de réel, de bon ou d'utile. sa mère ne se trompait pas : baltazar était devenu quelqu'un. on le voyait à cette chemise qui tombait sur ses épaules, faite d'un tissu précieux, peut-être un beau lin d'égypte, mais qu'est ce qu'il en savait simone. il portait encore les vieux t-shirt en nylon de son père, conscient que cela ne lui ferait jamais lui ressembler pour autant. il soupirait beaucoup, aussi, à voir les chaussures neuves et brillantes de son ami, à quoi qu'il devrait sans doute rentrer ce soir chez lui et raconter à sa mère à quel point baltazar avait une belle situation. ça lui laissait un goût amer sur la langue, de ces goûts qui sont comme des signes avant-coureurs, mais auxquels on ne fait jamais attention. les premiers mots échangés sonnent comme une douceur dans cet endroit feutré où le bois environnant absorbe les sons. un cocon, tel qu'on pourrait l'appeler, pas étonnant qu'il soit venu t'y retrouver. Où est-ce que nous avons disparu ?* dit-il alors que son regard se promène sur les pierres polies de la rue qui dévale, sur les établis pleins de poussière, rongés par le temps ou l’acharnement. simone reste silencieux, un peu interdit, il sait à l'intonation qu'il devra aujourd'hui prêter à son ami oreille attentive et attentionnée. J'ai l'impression de m'être perdu en chemin.* il tombe sur une chaise qui était là, certainement pas déplacée depuis des années. une chaise de sa création, se souviens d'un coup simone avec un sourire nostalgique. il avait du la réaliser à seize ou dix-sept ans à peine, des années dont il se rappelait toujours comme un feu d'artifice permanent, fait de découvertes du désir et de repas immenses qui duraient jusqu'à l'aube. sans plus attendre, revenant au monde des vivants, il s'essuie les paumes avec un chiffon qui était là, à l'attendre. il fait ensuite quelques pas dans sa direction. Le temps n'épargne personne même les plus braves,*  il souffle dans un regard plein de réalisme, et pourtant doux. Tu crois être perdu... et pourtant, tu as retrouvé le chemin jusqu'ici*, il complète. persuadé, ignorant, malheureux, que malcesine guérira ses peines, soufflera un vent chaud sur ses douleurs. et surtout, que cela suffira, encore une fois. c'est le bonheur qui fait parler simone, le bonheur de retrouver son ami, son modèle et son guide au milieu du sort qui s'acharne. le bonheur d'en profiter quelques secondes de plus.



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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyLun 23 Avr - 11:06


here we go again and again.
Le parfum du bois te réconforte. Tu étais bien, à l'époque. Tu ne te posais pas de question, tu te contentais de profiter du soleil et des amis. Tu t'entends encore rire dans les ruelles de Malcesine, à courir après tes camarades, à te jeter dans l'eau froide du lac et à peindre un peu. Parce que tu n'avais jamais été aussi proche de l'homme que tu rêvais de devenir qu'en étant adolescent. Et ensuite ? La dernière fois que tu as pu voir Simone et le serrer contre toi, tu avais à peine quatorze ans. Ton avenir s'ouvrait devant toi et tu t'étais juré de t'en rendre fier. Quinze ans plus tard, tu n'as pas accompli grand chose, non ? Ton existence se résume à une toile un peu morne et sans saveur. Un mariage arrangé, une entreprise héritée et des problèmes à foison. Tu détestes ta vie, le surmenage t'épuise et t'étouffe. Tu t'es perdu, t'as oublié le gamin que tu étais et tu ne t'es plus jamais entendu rire. Le bonheur est une chose si fragile, si futile. Quand tu te laisses tomber sur cette chaise, tu sais qu'il est là, tout près de toi. Le passé te rattrape, le passé te réconforte. Quand tu regardes Simone, tu te souviens de tout ce que vous vous étiez promis d'être un jour. Il a réussi, tu crois. A le voir s'épanouir dans son job et dans ce qu'il fait. Le temps n'épargne personne même les plus braves,* Tu souris, tu aimes sa façon de parler, témoignage d'une éducation stricte, à l'ancienne. Car le propre des endroits comme celui-ci, c'est sans doute qu'il reste ancré dans des traditions trop ancestrales pour les gens comme toi.. ceux de la ville ! Ces fouilles amenaient les touristes mais les gens nés ici savaient quelles étaient les vraies valeurs de Malcesine. Tu crois être perdu... et pourtant, tu as retrouvé le chemin jusqu'ici.* Il pose sa main sur ton épaule et tu souris. Cette proximité a toujours été votre point d'orgue. Tu ne l'as jamais oublié, lui non plus. Vous étiez amis pour les bonnes raisons, loin des gens que tu fréquentes aujourd'hui. Ceux qui s'inquiètent de toi uniquement parce que ton portefeuille était imposant dans la poche arrière de ton jean. Simone et toi étiez amis parce que vous vous étiez connus enfants et qu'enfants, il n'y avait aucune limite à ce que deux inconnus deviennent si proches. Les barrières n'avaient jamais été les mêmes à l'époque, le milieu ne vous dictait pas vos relations. Aujourd'hui, tu as perdu la sincérité de ces instants-là.. celle que tu retrouves dans le regard de ton ami. Il était temps.* Tu dis avec tendresse et affection en te relevant. Tu poses ta main sur son épaule, sans le quitter des yeux. Et comment te portes-tu ?* Parce que vous ne vous étiez plus vus depuis quelques temps déjà et qu'il ignorait encore tant de choses à ton sujet.

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MessageSujet: Re: retour prodigue (simozar)   retour prodigue (simozar) EmptyMer 16 Mai - 14:25


on se donnait à vivre les plus lourds tourments,
les plus belles épreuves, les plus tristes aventures.
mais on finissait toujours par revenir à la maison.



baltazar. ce grand type à l'air triste qui se tient devant lui porte le nom d'un roi mage et la carrure d'un mortel tombé du royaume des dieux. une sorte de super-héros, un colosse à l'armure infaillible, aux cheveux blonds toujours bien coiffés et aux yeux bleus couleur d'un ciel interminable. simone ne sait pas que baltazar aujourd'hui on l'appelle balt ou monsieur ; dans sa tête comme dans son coeur, baltazar est un fier garçon, un adolescent robuste, charmeur et bien dans sa peau, un modèle qui aurait préféré mourir que de ne pas assumer un tel prénom. un type pétri de courage, aussi solide que ces pièces de bois brut qui tombent dans son atelier au rythme des défrichages et autres recyclages. il est loin d'avoir la dégaine de jesus christ simone, mais il sait à en mettre sa main sous la tronçonneuse que le jour où il est venu au monde, baltazar trainait dans le coin, son sourire étincelant accroché aux étoiles et ses cheveux blonds brillant au clair de lune. un ange gardien, peut-être, un mentor sans aucun doute. Il était temps.* il glisse d'une voix douce, se relevant de toute sa hauteur et l'observant de là. ça lui fait toujours le même effet, à simone. ça le cloue sur place, les fortes épaules de baltazar, ses muscles qui se tendent sans effort. à couper, poncer, tailler et porter des buches, simone lui-même a bien changé. mais coute que coute, peut être pour l'éternité, avoir baltazar devant les yeux lui donnait le sentiment d'être minuscule, insignifiant, tellement impuissant. Et comment te portes-tu ?* il dit en abattant sa main contre l'épaule du jeune marconi, le regard qui sembler chercher à le sonder, à rentrer là où les secrets se terrent, s'enterrent et s'effacent. à sa main, bronzée d'un hâle délicat, il brille une bague d'un or vif. une alliance. simone reste un instant rêveur, pas surpris de la question mais angoissé de n'y trouver aucune réponse. il ne sait pas, s'il va bien, il croit même qu'il ne sait pas comment c'est d'aller bien. il quitte un instant des yeux son ami trop parfait, cherchant dans l'horizon d'une rue chauffée à blanc les réponses possibles à cette question. seul. il est seul, et un peu trop. il se sent bien, mais il se sent seul. sa vie n'a la couleur que des repas préparés par sa mère et les soupirs poussés par sa soeur, autant dire qu'il n'existe pas. il revient vers baltazar dans un regard absent. Ca ne va pas mal. Il ne se passe rien de plus d'avant. Je travaille ici, j'aide ma mère qui est seule maintenant.* ces derniers mots sont sortis trop vite et t'ont écorché les lèvres. parler de ton père c'est comme appeler le mauvais sort, à tel point que tu n'as pas prononcé son nom depuis des années.    



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